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N’attendez pas que nous ayons un gouvernement, voyez plutôt comment les entreprises façonnent l’avenir de notre société

De nombreuses sociétés passent la vitesse supérieure afin d’intégrer les préceptes de durabilité et d’égalité dans leur culture d’entreprise. Une étude effectuée par Salesforce auprès de 20.000 personnes dans dix pays révèle que la population n’est pas satisfaite du rôle du capitalisme dans notre société. La responsabilité des entreprises est d’apporter un changement positif au monde en prenant pour boussole la totalité de leurs interlocuteurs et parties prenantes et pas uniquement leurs actionnaires.

Changement climatique, diversité… En 2020, aucune société ne devrait plus ignorer ces thématiques. L’employé d’aujourd’hui est en quête d’un travail qui fasse sens et y attache dès lors beaucoup d’importance. Alors que les gouvernements, à travers le monde, tournent interminablement autour du pot et ne parviennent pas à prendre la moindre décision, les entreprises doivent démontrer que les choses peuvent se passer autrement.

La crise que la pandémie de coronavirus a provoqué en est un bel exemple. Les entreprises prennent l’initiative en passant à l’action bien plus rapidement que les pouvoirs publics. Salesforce, elle aussi, a pris des mesures rigoureuses bien longtemps avant qu’elles ne soient imposées par les autorités: suppression des voyages d’affaires, mise à disposition généralisée de produits de désinfection, injonction à ne plus se serrer la main…

Ces mesures, une entreprise les prend tout simplement parce qu’il s’agit là des bonnes décisions. Cela ne signifie certainement pas qu’il ne soit soudain plus possible de faire des affaires mais une entreprise a l’obligation, non négligeable, d’empêcher la propagation du virus. En tant que capitaliste, vous avez la possibilité, soit de simplement tenter de gagner le plus d’argent possible, soit d’imprimer également votre marque sur la société.

Place au durable

Une telle approche préventive du coronavirus est une attitude que l’on peut parfaitement appliquer dans d’autres domaines. Le changement climatique s’est transformé en course contre la montre. Si nous ne freinons pas le réchauffement de la planète d’ici 2030, nous nous retrouverons probablement dans une situation où aucun retour en arrière ne sera possible. Les citoyens en imputent la faute aux grandes entreprises qui sont à l’origine des émissions de CO2, de la population des océans et de la déforestation.

Il est bien évidemment impossible de nier que l’essor du capitalisme y a joué un rôle-clé. Mais cela a néanmoins peu de sens de sacrifier à un sentiment de culpabilité. Tous ceux et toutes celles qui en ont récolté les fruits doivent désormais entreprendre des actions et contribuer à la solution. Non seulement en maîtrisant leurs propres émissions et en expliquant comment ils sont passés à l’énergie durable mais en plaçant la barre nettement plus haut.

L’initiative 1t.org du Forum Economique Mondial, qui a été récemment dévoilée à Davos, en est un bel exemple: elle soutient un gigantesque effort qui vise à planter, restaurer et protéger 1.000 milliards d’arbres à travers le monde au cours des années à venir. La plate-forme permet aux gouvernements, aux entreprises et aux citoyens de s’attaquer tous ensemble à un problème qui est bien trop vaste pour être résolu individuellement.

Diversité

Autre défi majeur pour les entreprises modernes: la diversité. De nombreux employés s’inquiètent par ailleurs du sort que l’avenir réserve à leur emploi. Les changements que la transformation numérique croissante imprimera à nos emplois actuels sont une certitude. Ces emplois risquent même de disparaître. Mais, dans le même temps, de nouvelles opportunités voient le jour. Voilà pourquoi les entreprises doivent clairement faire comprendre que tout le monde aura droit demain aux mêmes chances. Genre, culture, âge… Aucun de ces facteurs n’a désormais plus droit de cité.

La diversité est synonyme d’enrichissement – quel que soit l’environnement de travail. Des collaborateurs dissemblables abordent les problèmes sous des angles d’attaque différents. Par ailleurs, la numérisation aura pour effet de forcer davantage les entreprises à mettre l’accent sur ce qu’on appelle les “soft skills”. Il s’agit en l’occurrence des seules compétences qu’un ordinateur ou qu’une machine ne pourra pas imiter. A savoir: la créativité, l’empathie, la communication, la collaboration, l’intelligence émotionnelle… Nous vivons à une époque qui, tout compte fait, est un moment magnifique pour faire son entrée sur le marché du travail.

Voici venir les “millennials”!

Le sondage réalisé par Salesforce révèle également qu’un peu plus de la moitié des personnes interrogées ont confiance dans le monde de l’entreprise. Cela signifie bien évidemment aussi que l’autre moitié pense autrement. La tâche demeure donc immense mais l’avenir n’en apparaît pas moins prometteur. Les “milléniaux”, qui sont le moteur de ce mouvement, accèdent aujourd’hui aux postes-clé. Et ils refusent catégoriquement de travailler pour des entreprises qui n’octroient pas la moindre attention à leur impact sur la société humaine.

Ce mouvement est d’ores et déjà à l’oeuvre au sein de certaines entreprises. D’ici 2025, Zara, par exemple, a l’intention de ne plus utiliser que des tissus 100% durables. Starbucks et McDonald testent des gobelets réutilisables. De leur côté, Mastercard et Mattel déploient des initiatives novatrices afin de conscientiser et de donner corps à l’égalité des genres en matière de LGTBQ. Tant les grandes entreprises que les plus petites se rendent compte qu’elles continueront d’engranger des bénéfices tout en essayant, dans le même temps, à être tout simplement de bonnes citoyennes.

Max Swerdlow, Country Leader chez Salesforce Belux

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