Malgré le coronavirus, près des deux tiers des entreprises continuent de recruter

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Une enquête de la FEB montre la résilience étonnante des entreprises belges.

Qui engage, qui n’engage plus et qui songe à licencier ? La réponse se trouve dans une enquête étonnante que la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), l’Antwerp Management School et HRPro (l’association qui regroupe les responsables des ressources humaines) ont réalisée auprès de 1.241 patrons et responsables de ressources humaines.

Etonnante, car ce groupe d’entrepreneurs interrogés avant même les premières mesures de déconfinement (et dans lequel, certes, les secteurs horeca et des sociétés de l’événementiel ne représentent que 2% des personnes interrogées) témoigne d’une belle résilience dans l’adversité, environ deux tiers des sondés affirmant vouloir continuer à engager du personnel.

Pourtant, au moment de l’enquête, 36,5 % des sondés tournaient à moins de 50 % de leur niveau d’activité normal, 26,9 % indiquaient un niveau d’activité compris entre 50 et 75 % et les 36,6 % restants faisaient état d’un niveau d’activité supérieur à 75 %.

” Parmi les entreprises interrogées, 41 % affirment que la politique de recrutement ne change pas et 22 % disent qu’elles poursuivent leur processus de recrutement mais moins que prévu. En outre, 2 % de sociétés affirment même qu’elles vont davantage recruter afin de tenir compte de la surcharge de travail qu’elles connaissent aujourd’hui. On est donc à 64% environ de sociétés qui continuent à engager du personnel “, souligne Joris Vandersteene du centre de compétence ” emploi et sécurité sociale ” de la FEB. Il ajoute un autre fait remarquable : près de neuf entreprises sur dix (89%) ne remettent pas en cause la continuité de leur activité.

Emploi gelé dans les TPE

Bien sûr, on note aussi dans certains groupes un gel des engagements, surtout parmi les très petites entreprises (TPE). ” Septante pour cent des TPE disent qu’elles ne recrutent plus. Ce qui est normal car engager une personne lorsque l’entreprise en compte 10 est une décision très importante “, explique Joris Vandersteene.

Et puis, de l’autre côté du spectre, il y a environ 16% des entreprises qui songent, au contraire, à se séparer d’une partie de leur personnel : 13 % jugent cette éventualité ” probable “, et 3 % ” très probable “. A cet égard, notent les enquêteurs, ” le facteur déterminant n’est pas la taille de l’entreprise mais bien son taux d’activité actuel. Les entreprises où l’activité est aujourd’hui en baisse sont nettement moins optimistes au sujet de la continuité de l’organisation et des collaborateurs “. D’où la nécessité, ajoute la FEB, de sortir assez vite du confinement.

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