Les travailleurs des Forges de Clabecq ne baissent pas les bras et veulent leur argent

Les Forges de Clabecq avant leur destruction

Les travailleurs des anciennes Forges de Clabecq ont tenu une assemblée jeudi à Saintes (Tubize), 22 ans après la faillite de l’entreprise sidérurgique, pour réaffirmer leur mobilisation. Ils n’ont obtenu que 47% des indemnités de licenciement dues après la faillite de 1997 et 18 millions d’euros restent aujourd’hui bloqués sur un compte bancaire.

L’Etat belge, faisant valoir une priorité, réclame plus de 30 millions d’euros aux curateurs. Le tribunal de commerce du Brabant wallon a donné raison à l’Etat début 2018, mais une procédure d’appel est en cours et les travailleurs ne baissent pas les bras.

Une première audience dans le cadre de cet appel introduit par la curatelle – les curateurs voudraient affecter les 18 millions d’euros restant à l’apurement du passif social au lieu de le verser à l’Etat belge – aura lieu devant la cour d’appel de Bruxelles, le 9 mai prochain. Les curateurs devraient notamment y réclamer que des pièces soient ajoutées au dossier, comme certains documents relatifs à des garanties données par l’Etat belge pour des prêts consentis aux Forges de Clabecq en 1982 et 1985. L’audience devrait également permettre de fixer un calendrier pour la suite de la procédure.

Les anciens travailleurs des Forges de Clabecq ne sont pas directement partie à la cause mais ils espèrent que la curatelle obtiendra gain de cause contre l’Etat belge, et que l’argent soit enfin débloqué à leur profit. Ils veulent donc aller en nombre assister à l’audience du 9 mai à Bruxelles. D’après leur calcul, le solde d’indemnités toujours impayé 22 ans après la faillite concerne 1.374 ouvriers, 316 employés et 80 cadres.

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