Les producteurs d’emballages réfléchissent à la consigne

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Les producteurs d’emballages réfléchissent à l’idée d’une consigne sur leurs produits. A la fois pour redorer leur image fortement associée à la pollution au plastique et aux canettes, mais aussi pour des raisons économiques.

Les lignes commencent à bouger du côté des gros producteurs d’emballages. Des sociétés comme Danone, Spadel, Coca-Cola ou encore Pepsi sont désormais de plus en plus ouvertes à l’idée d’une consigne sur leurs emballages. A la fois pour redorer leur image fortement associée à la pollution au plastique, mais aussi pour des raisons économiques.

L’Union européenne impose de plus en plus de plastiques PET recyclé (NDLR: 30% en 2030), explique dans L’Avenir Tom Zoete, porte-parole de l’Alliance pour la Consigne. Pour avoir de la matière en suffisance, les entreprises ont besoin d’un système de retour qui leur assure un flux suffisamment “pur” de matière. Et la meilleure solution pour cela est la consigne.” Une canette vide peut ainsi être recyclée et redevenir une canette en à peine 60 jours.

Pas plus tard que la semaine dernière, Coca-Cola s’est positionné en Irlande pour la consigne car cela leur fournirait davantage de plastique de bonne qualité à vraiment recycler et pas à “décycler”. Décycler (“downcycling” en anglais) signifie que les bouteilles et canettes sont transformées par exemple en mobilier urbain mais qu’il n’y a pas de recyclage en nouvelles bouteilles.

Le plastique et le métal récolté sont de meilleure qualité via la consigne parce qu’ils ne sont pas contaminés par des restes de nourritures (barquettes de beurre, bouteilles de ketchup, flacons de shampooing,… ) et par des emballages non alimentaires.

Autre preuve que la consigne pourrait bien devenir une option à l’avenir. Fin février, l’UNESDA, la fédération européenne de l’industrie des softs, l’a vantée comme l’une des solutions pour maximiser la circularité des emballages.

AmiDoCAn, la canette biodégradable

Si au final, “le meilleur déchet est celui qui n’existe pas”, la solution pourrait passer par des contenants biodégradables, surtout quand on sait que la durée de vie d’une canette dans la nature oscille entre 200 et 500 ans, d’une bouteille en plastique de 100 à 1000 ans. C’est sur ce concept que planchent trois étudiants en sciences agronomiques de la Haute Ecole provinciale Condorcet à Ath. L’équipe du prototype “AmiDoCana pour projet la création de canettes 100% biodégradables, créées à partir d’un bioplastique constitué de déchets de l’industrie agroalimentaire (amidon de pommes de terre, betteraves sucrières et autres agricoles inemployés révalorisés). Ils promettent des canettes inoffensives pour l’environnement, la santé humaine et animale. “ Les premiers essais ont conservé deux mois et ont mis une semaine à se dégrader dans la nature“, explique à la RTBF l’une des étudiantes à l’initiative du concept. Pour rentrer dans les normes, le liquide et la canette devraient conserver 6 mois.

Notre prototype se finalise!?? ??

Publiée par Amidocan sur Vendredi 26 mars 2021

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