Les patrons bruxellois veulent un système de carsharing ouvert

© istock

A Bruxelles, les systèmes de carsharing comme Cambio ou Zen Car sont dits fermés. Chaque voiture possède son emplacement où l’usager doit venir prendre le véhicule et l’y remettre en fin de course. Or, pour la fédération patronale Beci, “un service de carsharing urbain n’a de raison d’être que s’il est ouvert”.

Beci appelle mardi à la révision de l’arrêté concerné. Un avis pas forcément partagé par l’organisation de voitures partagées Cambio, qui, si elle y reconnait un aspect financier important n’y voit aucune plus-value pour la mobilité.

L’arrêté datant du 21 mars 2013 indique que “chaque véhicule à moteur partagé dispose d’une place de stationnement à une station fixe, où l’usager va chercher le véhicule qu’il a réservé et où il va le remettre au terme de chaque utilisation”.

Pour Beci, ce système fermé “freine sensiblement le développement des services de carsharing en Région de Bruxelles-Capitale, alors qu’il explose dans les autres villes européennes”.

Si du côté de Cambio on reconnaît que le concept pourrait être “économiquement porteur”, on doute de l’intérêt d’un système ouvert en termes de mobilité. “Un système de free floating (où l’on peut remettre le véhicule à n’importe quelle station) ne concerne que les petits trajets, qui peuvent donc être réalisés en transports en commun”, souligne le directeur de Cambio Frédéric Van Malleghem. “Toutes les études sérieuses sur le sujet, menées en France, aux Pays-Bas, confirment également que cela ne représente en aucun cas une solution de mobilité.”

Au cabinet de Pascal Smet, l’idée n’est cependant pas tout à fait exclue. “L’idée est étudiée pour le prochain plan Taxi que présentera le ministre Pascal Smet au gouvernement au premier trimestre”, confirme à Belga son porte-parole Marc Debont. Il faut néanmoins encore étudier “si cela est techniquement faisable”, bien qu’un système totalement ouvert n’est “pas possible” en Région bruxelloise.

“Si la Région change d’avis, Cambio pourrait réfléchir à proposer un système plus ouvert”, concède Frédéric Van Malleghem. “Mais le but serait d’en faire un outil lié aux transports en commun.”

Partner Content