Les Français “arrogants” et “paresseux”, exclus de certains emplois en Suisse

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Les salariés français n’ont vraiment pas la cote auprès des recruteurs suisses, affirme le journal Le Matin Dimanche. Certains n’hésiteraient pas à discriminer les Français dans leurs annonces.

Les travailleurs français seraient-ils devenus tricards en Suisse? Jugés “paresseux”, “râleurs” et “prétentieux” par certains recruteurs, ils seraient boycottés au mépris de l’accord de libre-échange signé avec l’Union européenne rapporte le journal suisse Le Matin Dimanche.

Pour éviter de recruter des transfrontaliers ou des candidats vivant en France, certaines annonces comportent ainsi la mention “Suisse et résidence Suisse” parmi leurs critères de sélection, ajoute-t-il. D’autres exigent un excellent niveau d’allemand même lorsque la langue n’est pas nécessaire pour le poste. Elles peuvent également invoquer les quotas à l’immigration, récemment réinstitués.

Les salariés français ont mauvaise réputation

Les préventions sont particulièrement importantes dans le secteur de la finance. Le Matin Dimanche prend pour exemple un poste proposé sur Internet dans une banque genevoise. La mission consiste notamment à ouvrir et fermer des comptes de clients. “Les patrons craignent d’engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance”, fait valoir le journal suisse. Pierre Condamin-Gerbier, un ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie qui est actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l’affaire Cahuzac, a réveillé les vieilles rancoeurs contre les Français. Des critiques similaires avaient en effet déjà surgi en 2009 lorsqu’Hervé Falciani, un ancien informaticien de la banque HSBC en Suisse, avait vendu un fichier volé comportant une liste d’évadés fiscaux.

“Il y a toujours un problème”

Les discriminations ne touchent toutefois pas exclusivement le secteur bancaire. Le Matin Dimanche cite ainsi une PME Suisse active dans le secteur de la construction qui écarte les Français après plusieurs mauvaises expériences. Les Français embauchés étaient souvent malades le lundi et le vendredi, se plaint la responsable du recrutement, qui fustige leur attitude revancharde et revendicatrice. “Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n’a vraiment rien à voir”, a-t-elle déclaré sous couvert de l’anonymat.

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