Les entreprises énergivores pâtissent des prix élevés de l’électricité

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Les prix élevés de l’électricité en Belgique constituent un désavantage concurrentiel pour les entreprises fortement énergivores, ressort-il d’une étude de PwC pour le compte de la Creg diffusée mercredi. Le régulateur du secteur souhaite élaborer des mesures avec la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem afin d’améliorer la position de ces entreprises en termes de concurrence.

L’étude compare les prix de l’énergie de six consommateurs industriels (quatre en électricité et deux en gaz naturel) en Belgique et dans quatre pays voisins (Allemagne, Pays-Bas, France et Royaume-Uni). Elle avait déjà été menée en 2015 et 2016 avec la même conclusion: dans la plupart des cas, les entreprises belges paient légèrement moins cher que dans les pays voisins pour l’électricité et le gaz, mais la situation est complètement inversée pour les plus grands consommateurs.

Les entreprises des secteurs fortement énergivores, comme les géants de la chimie, les fondeurs d’aluminium ou les sociétés de congélation, subissent un important désavantage concurrentiel par rapport aux pays voisins. La facture d’électricité peut s’avérer jusqu’à 30% plus chère, car dans les pays voisins, les plus grands consommateurs bénéficient de réductions sur leurs factures.

La ministre de l’Energie a dès lors chargé la Creg d’élaborer des propositions afin de “mieux répondre aux besoins” des entreprises belges en la matière. Elle étudiera les mesures nécessaires pour que les tarifs de transport d’énergie, la surcharge off-shore et la cotisation fédérale ne pénalisent pas ces entreprises “électro-intensives”.

Un avantage concurrentiel pour les entreprises peu énergivores doit en outre être maintenu.

Dans ce contexte, le développement d’une “norme énergétique”, prévue dans l’accord de gouvernement, se fait attendre. Ce mécanisme doit permettre, à terme, d’adapter automatiquement les prix de l’énergie selon divers facteurs.

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