Les conséquences des attentats coûtent très cher à Ryanair

Michael O'Leary, CEO de Ryanair. © Reuters

La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair estime son préjudice, lié aux attentats du 22 mars à Bruxelles et à la récente grève des contrôleurs aériens français, entre 10 et 20 millions d’euros, a annoncé mardi le patron de Ryanair Michael O’Leary.

Les conséquences liées aux attentats se ressentent encore dans les réservations trois semaines après.

Le dirigeant a une nouvelle fois critiqué la fréquence et le moment choisi pour les grèves, notamment en France. “La dernière grève il y a dix jours n’avait rien à voir du tout avec les contrôleurs aériens; c’est juste qu’ils n’aiment pas la nouvelle législation sociale du gouvernement français”, a-t-il déclaré.

Michael O’Leary a aussi dévoilé de nouvelles initiatives pour améliorer le service du transporteur.

Ryanair s’était lancée il y a trois ans dans un programme baptisé “Always getting better”, destiné à reconquérir les passagers, dont certains se plaignaient de la rudesse de l’entreprise envers ses clients et de conditions de transport spartiates, après une série d’avertissements sur résultats.

Cette nouvelle stratégie, qui cible désormais même les voyageurs d’affaires, a semblé porter ses fruits, Ryanair ayant vu ses bénéfices et le nombre de passagers transportés progresser.

Parmi les nouvelles initiatives dévoilées mardi figurent de nouveaux sièges avec plus d’espace pour les jambes ou encore une amélioration de l’offre sur internet et mobiles, avec des tarifs bas permis par la faiblesse des cours du pétrole. Les passagers pourront aussi évaluer la qualité de leur vol en direct avec l’application Ryanair.

En rupture avec le modèle à bas coût traditionnel, où chaque service supplémentaire en plus du billet de base est payant, Ryanair va aussi créer un nouveau tarif baptisé Loisirs PLUS qui inclura l’enregistrement d’un bagage en soute.

“Il n’y a aucun doute sur le fait que le programme “Always getting better” a été positif pour le groupe depuis son lancement” et la troisième phase annoncée mardi représente un point “positif supplémentaire”, a salué Shane Kelly, analyste chez Cantor Fitzgerald.

Quant à l’impact des grèves et des attentats, il “représente seulement 1,1% du bénéfice net ajuste pour l’exercice 2016”, a-t-il relativisé.

Michael O’Leary a encore précisé mardi qu’il resterait aux commandes de Ryanair au moins jusqu’en 2019. Par ailleurs, la compagnie ne prévoit plus d’opérer des vols transatlantiques.

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