Le nouveau patron de Proximus veut renouer un dialogue social sur le long terme

Guillaume Boutin © belgaimage

Le nouvel administrateur délégué de Proximus entend renouer un dialogue social sur le long terme avec les syndicats, a-t-il assuré mardi en commission Entreprises publiques à la Chambre. Le Français Guillaume Boutin souhaite ainsi anticiper les situations difficiles en compagnie des partenaires sociaux, en discutant davantage avec eux et en les impliquant dans sa vision stratégique pour l’opérateur télécom. “On est toujours plus intelligents collectivement que seul”, a-t-il illustré.

Depuis son entrée en fonction le 1er décembre, Guillaume Boutin a pu rencontrer les partenaires sociaux. “Je leur ai dit ce message: on doit un peu changer la conversation à l’avenir pour pouvoir parler des sujets, anticiper avant que des situations difficiles ne se créent. Pour cela, il faut renouer un dialogue social de long terme et engager l’ensemble des parties prenantes dans Proximus dans cette vision stratégique.”

Cette vision stratégique, le nouveau patron ne la connaît pas encore et n’a pas pu la présenter mardi aux députés membres de la commission. Il se donne jusqu’à la fin du premier trimestre 2020 pour la développer et ensuite la présenter, ce qui devrait avoir lieu en avril. Le Français, âgé de 43 ans, laisse donc toutefois déjà entendre qu’il souhaite associer davantage les syndicats dans le développement de l’entreprise.

“On est toujours plus intelligents collectivement que seul et je mettrai énormément d’attention à ce que ce dialogue social de long terme, de partage des ambitions et des stratégies puisse avoir lieu au sein de l’entreprise”, a-t-il affirmé. Guillaume Boutin se dit conscient qu’il faut “reconstruire un dialogue social constructif” après les mois “difficiles” qui ont suivi l’annonce, en janvier dernier, d’un plan de restructuration prévoyant le départ de 1.900 travailleurs – un nombre finalement réduit à environ 1.300 – et l’engagement de 1.250 autres. Il a relevé qu’il y a malgré tout eu “énormément de concertation” durant ce laps de temps.

Le plan de transformation adopté le 9 décembre par le comité paritaire est le résultat de longues négociations et discussions et d’efforts faits de part et d’autre, a-t-il souligné. Il a rappelé que celui-ci prévoit notamment une garantie d’emploi qui a été prolongée jusqu’au 1er janvier 2022 pour les travailleurs qui ne sont pas concernés. Les syndicats seront quant à eux entendus le 8 janvier prochain par cette même commission Entreprises publiques.

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