Le groupe Sonaca touché par la suspension de la production de l’avion de Boeing

La décision de Boeing de suspendre la production du 737 MAX n’aura pas d’impact en Belgique pour la Sonaca. En revanche, la filiale américaine du groupe belge est fortement touchée, l’appareil du géant US étant le plus important contrat de LMI Aerospace, reconnait mardi soir son patron Bernard Delvaux dans une interview accordée à L’Echo.

L’annonce par Boeing de la suspension, à partir de janvier, de la production de cet appareil va toucher de plein fouet le groupe aéronautique belge. “Le 737 MAX est le contrat pour lequel nous avons le package le plus important par avion. C’est aussi le contrat qui correspond au plus grand nombre d’avions aux Etats-Unis. C’est l’avion qui se vend le plus dans le monde après l’A320”, situe l’administrateur délégué de la Sonaca.

Les contrats liés à ce modèle représentent environ 25% du chiffre d’affaires du groupe, explique-t-il.

L’impact de la décision du constructeur américain a un impact gigantesque, estime encore Bernard Delvaux. “Le 737 Max, c’est 60% du chiffre d’affaires de Boeing. J’entends parler de 600 entreprises sous-traitantes qui sont directement touchées, et encore plus indirectement ; de 12.000 ouvriers impactés dans la région de Seattle. Il y a sans doute pour l’instant une énorme pression sur la direction de Boeing et sur les autorités de certification. Mais j’imagine aussi qu’il y a une réflexion pour trouver les meilleures solutions à court terme pour les problèmes de logistique et de trésorerie qui peuvent exister, et à plus long terme, pour que l’industrie puisse, le moment venu, redémarrer dans des conditions correctes.”

Quelles pourraient être les conséquences de cette décision pour son rival européen Airbus? “À moyen et long terme, cela dépendra beaucoup de la façon dont Boeing sortira de la crise et de l’image que le 737 MAX va conserver. Je pense que si on apporte les modifications prévues, ce sera un avion tout à fait sûr”, prédit le patron de la Sonaca.

On s’attend à ce que davantage de sous-traitants de Boeing souffrent de cette situation. En France, le groupe aéronautique Safran va par exemple “fortement” réduire les cadences de production de son moteur Leap, qui équipe le Boeing 737 MAX.

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