“Le gouvernement wallon empêche les entreprises d’armement de travailler”

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Le gouvernement wallon a instauré depuis son installation un mécanisme de blocage d’une série de licences d’exportation d’armes à la FN Herstal, à CMI (Liège et Aubange) et dans plusieurs autres entreprises du secteur, qui empêche ces entreprises de travailler, a affirmé vendredi le syndicat socialiste (FGTB), alors que le ministre-président wallon Willy Borsus étudie l’attitude à adopter à l’égard d’une vingtaine de demandes “sensibles” d’exportations d’armes vers des pays comme l’Arabie saoudite.

A la FN Herstal, la FGTB a mis fin mercredi à une grève de neuf jours menée pour tenter d’obtenir une revalorisation salariale.

La veille, le ministre wallon de l’Économie Pierre-Yves Jeholet (MR) avait appelé au dialogue, tout en estimant que les travailleurs de cette entreprise détenue à 100% par la Région wallonne avaient “un salaire plus que correct” et qu’il envisageait de “faire évoluer le modèle social” à la FN.

“Lumineuse idée”, répond Francis Gomez, président de la centrale Métal de la FGTB, dans un communiqué. “Ce sont donc les relations sociales qui seraient, à la FN, inadaptées à la situation économique du moment et qui pourraient handicaper l’avenir de l’entreprise? Il y a peu d’entreprises en Région wallonne où la délégation syndicale ait déposé un très volumineux cahier de propositions pour améliorer les mécanismes de production”.

“Monsieur Jeholet parle de prise d’otages de travailleurs qui scieraient la branche sur laquelle ils sont assis. Si une entreprise comme la FN ne peut plus exporter, elle est morte. C’est le chemin qui est pris avec un ministre qui se prépare déjà à en rejeter la responsabilité sur les travailleurs, avant de se débarrasser du dossier, en transférant l’entreprise au secteur privé”, ajoute le leader syndical, alors que le ministre MR avait répété mardi qu’aucun dossier de privatisation n’était sur la table.

“La première des urgences est que M. Jeholet desserre le garrot sur la FN. Après cela, la FGTB est prête, comme toujours, au dialogue”, selon Francis Gomez.

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