Le fermeture de Damart à Dottignies, “une claque pour le personnel”

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Convoqués mercredi après-midi pour un conseil d’entreprise ordinaire, les syndicats ont été surpris d’apprendre, jeudi matin, que la direction de Damart Belgique souhaitait regrouper son activité logistique en France pour le mois de juin 2017. Le site de Dottignies (Mouscron), qui emploie 33 personnes, deviendrait un site de stockage où trois emplois seront maintenus. “C’est une claque pour le personnel”, ont commenté deux permanents syndicaux.

“La rapidité et la qualité de la livraison deviennent des avantages concurrentiels et sont clés dans la concrétisation de l’achat. Aussi, les investissements technologiques et informatiques destinés à assurer le développement de la logistique sont conséquents et nécessitent donc une taille suffisante en volume et en capacité pour les justifier”, explique Damart.

Le groupe Damartex, auquel l’enseigne est rattachée, dispose d’un centre logistique situé à Hem et doté de la taille nécessaire. Ce centre constitue “une réelle opportunité stratégique pour le développement de la logistique belge et européenne”. Une activité de stockage de masse sera toutefois maintenue sur le site de Dottignies, assure Damart Belgique.

La procédure Renault sera prochainement lancée car ce regroupement implique une intention de procéder à un licenciement collectif. La société garantit cependant un emploi à Hem pour les 33 collaborateurs concernés. “Nous entendons tout mettre en oeuvre pour maintenir le pouvoir d’achat des collaborateurs qui accepteraient” de travailler en France, affirme Filiep Blontrock, le directeur général de Damart Belgique.

“Une annonce assez surprenante”

Eric Lheureux (CSC) n’a pas apprécié la forme utilisée par la direction de Damart. “Mercredi, la direction nous a informés qu’elle avait une information importante à nous communiquer. Jeudi, en présence de ses avocats, elle nous a informés de ses intentions de transférer la logistique de Dottignies vers Hem (France) pour juin 2017 avec des premiers licenciements qui interviendraient dès janvier. Ce fut une annonce assez surprenante”, a commenté le représentant syndical.

Les syndicats ont informé le personnel dans la foulée. “Le personnel a l’impression d’avoir été trahi car il avait fait beaucoup d’effort pour faire évoluer le site de Dottignies en fonction de la modernité et de l’attente des clients”, a commenté Rita Liebens (SETCa). Ce sont 33 personnes qui travaillent sur le site de Dottignies, essentiellement des femmes qui n’ont pas toutes la possibilités d’aller travailler à Hem, à quinze kilomètres de là, dans des conditions sociales différentes qu’en Belgique.

“La promesse de la direction de garantir un emploi en France pour ces 33 personnes n’est pas crédible”, ajoute Eric Lheureux. La direction avait proposé un agenda aux syndicats, incompatible avec leurs agendas suite aux dernières élections sociales. Une prochaine réunion a été fixée le 30 juin après-midi et une seconde le 1er août.

Le premier souci des syndicats sera d’inciter la direction à faire marche arrière, ce qui est peu probable, avant de garantir un peu plus des trois emplois qui resteront sur Dottignies, où le site de logistique sera consacré à une activité de stockage. Jeudi, la direction de Damart avait annoncé la lancement de la procédure Renault car un licenciement collectif doit être fait préalablement à sa volonté de regrouper son activité logistique dans le Nord de la France.

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