Selon la FEB, le crédit-temps est surtout utilisé par les plus de 50 ans pour “terminer” relax en attendant leur prépension, et non par les jeunes familles, à qui ce système était pourtant destiné. Faux, rétorque la CSC, qui estime que la FEB va “à la confrontation avec ses partenaires sociaux, ce qui n’est jamais bon”.
Il n’est pas acceptable que de nombreux travailleurs de plus de 50 ans utilisent le crédit-temps pour terminer relax en attendant leur prépension, affirme Pieter Timmermans, administrateur directeur général de la Fédération des entreprises de Belgique, lundi dans un commentaire publié par De Morgen.
Pieter Timmermans soumet 5 points névralgiques au prochain gouvernement fédéral. L’un d’entre eux concerne le fait que le crédit-temps soit surtout utilisé par les plus de 50 ans et non par les jeunes familles, à qui ce système était pourtant destiné.
En 2009, 84.874 personnes travaillaient à temps partiel dans le cadre du crédit-temps, selon le dernier rapport annuel de l’Onem. Or, 54.093 d’entre elles (soit 63 %) ont plus de 50 ans. Le système est surtout prisé par les hommes, pour vivre une fin de carrière calme et détendue. Au total, 33.974 hommes ont opté pour le mi-temps ou le 4/5 en crédit-temps. Et 28.532 avaient plus de 50 ans. Chez les femmes, la répartition entre plus et moins de 50 ans est à peu près égale.
Pieter Timmermans s’en prend à la politique inconséquente des autorités publiques : “Soyons logiques, je n’en demande pas plus ! Lorsqu’on mène une politique de fin de carrière orientée sur l’augmentation de l’âge de la pension, on ne doit pas, en même temps, prendre une mesure qui sert d’échappatoire.”
Une solution pourrait être, selon le directeur général de la FEB, de ne plus lier immédiatement la prépension au crédit-temps.
La FEB s’attaque au crédit-temps : “On va à la confrontation !”, annonce la CSC
En s’attaquant à l’utilisation “abusive” du crédit-temps par les plus de 50 ans, la FEB va “à la confrontation avec ses partenaires sociaux, ce qui n’est jamais bon”, regrette Marc Leemans, secrétaire national de la CSC, ajoutant que ces déclarations compliquent la concertation.
Pour le syndicat chrétien, il est faux de dire que ce système est réservé aux jeunes travailleurs : “Dans le pacte de solidarité entre les générations, il est clairement stipulé que le crédit-temps est également accessible aux travailleurs plus âgés !”, rappelle Marc Leemans.
Trends.be, avec Belga
Trends.be, avec Belga
