Le Cercle de Wallonie, le rendez-vous des CEO wallons

Le Cercle de Wallonie, à Namur. © BELGAIMAGE

Implanté à Namur et à Liège, le Cercle de Wallonie entend développer sa dimension internationale, renforcer ses partenariats, notamment avec la RTBF et “Trends-Tendances”, pour au final apporter davantage de privilèges à ses 850 membres.

“Le président y règne mais ne gouverne pas”, sourit Pierre Rion, qui préside aux destinées du Cercle de Wallonie depuis cinq ans. Un sacerdoce qui convient assez bien à cet homme d’affaires aux multiples facettes. Ingénieur civil de formation, business angel, administrateur de sociétés, président du Conseil du numérique wallon, Pierre Rion est également le président du jury du Manager de l’Année décerné par Trends- Tendances. Last but not least, il a été élevé en juillet dernier au rang de baron par le Roi. Et comme le roi, il est “asexué” régional, ne privilégiant aucune province wallonne. “Je suis né à Charleroi, j’ai souvent vécu à Bastogne, j’ai effectué mes études supérieures à Liège, et j’habite aujourd’hui en Brabant wallon”, précise-t-il.

Nouvelle direction

En septembre dernier, le Cercle de Wallonie s’est doté d’une nouvelle direction avec l’arrivée au poste de directeur général, d’Amid Faljaoui, qui dirige également les magazines francophones du groupe Roularta. “Il succède à André Van Hecke dont il faut saluer le travail exceptionnel durant 10 ans, souligne Pierre Rion. Il a placé au sommet le Cercle de Wallonie sur la carte des cercles d’affaires. Que ce soit à Namur, Liège ou Beloeil, il a organisé bon an mal quelque 450 événements par an.”

Aujourd’hui, le Cercle de Wallonie, qui compte 850 membres payants, est présent au Château Mélot à Namur ainsi qu’au Château du Val Saint-Lambert ( province de Liège). Le premier site peut accueillir 400 personnes, le second le double. Pour des raisons pratiques et de localisation, la collaboration avec le Château de Beloeil n’a pas été reconduite et le Cercle est actuellement en quête d’une nouvelle implantation ou un partenariat dans le Hainaut. Eventuellement deux. D’une part du côté de Mons, et d’autre part du côté de Charleroi, afin de couvrir deux des zones économiques phares du Hainaut.

N’oublions pas le Cercle Chapel à Waterloo lancé conjointement en 2015 par André Van Hecke et Bernard de Launoit, président exécutif de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Le trait d’union entre le Cercle Chapel et le Cercle de Wallonie est Exôzt, la société qui assure la logistique des implantations de Namur, Liège et Waterloo.

Le Cercle de Wallonie a profité des changements opérationnels pour effectuer une enquête auprès de ses membres quant à leurs souhaits et attentes. “Il en est ressorti que nos membres désiraient notamment une programmation plus ‘haut de gamme’, plus internationale et plus interactive, pointe Pierre Rion. Egalement davantage en phase avec l’actualité ainsi qu’avec les régions. Nous avions déjà entamé cette internationalisation avec la venue d’orateurs tels que Roland Dumas, Jacques Vergès ou encore Cécilia Sarkozy, pour en citer quelques-uns. Nous allons la développer en accueillant davantage de personnalités étrangères. En outre, nous allons également renforcer les privilèges de nos membres.”

Numérique et networking

Le Cercle de Wallonie va également consolider les partenariats qu’il a noués avec la RTBF et Trends-Tendances dont le plus bel exemple est la récente rentrée économique qui a fait salle comble au Val Saint-Lambert en accueillant quelques pépites wallonnes. Aujourd’hui, leaders mondiaux dans leur secteur, ces entreprises ont d’abord été des start-up dont la réussite est également passée par les rencontres et les contacts qu’elles ont noués au fil des années. N’oublions pas que l’un des premiers objectifs, si pas le premier, d’un cercle d’affaires est le networking.

“Je ne cesse de le répéter aux jeunes entrepreneurs, reprend Pierre Rion : ‘Voyez du monde, le numérique ne remplace pas et ne remplacera jamais le face to face’. Or, lors des différents événements, l’occasion est offerte à nos membres de se retrouver mais également de rencontrer des personnalités qu’elles n’auraient sans doute pas eu l’opportunité de croiser en d’autres circonstances. C’est un peu similaire avec les missions princières durant lesquelles les chefs d’entreprises peuvent également passer du temps avec leurs pairs. Un cercle, c’est avant tout un réseau et du partage.”

Toutefois, en tant que président du Conseil du numérique wallon, Pierre Rion est bien conscient de l’importance des nouvelles technologies. “Nous entendons donner aussi une coloration plus numérique dans notre programmation, notamment en abordant des thématiques d’actualité telles que l’industrie 4.0, par exemple. Nous avons ainsi observé que les interventions concernant le numérique au sens large figuraient parmi celles qui ont remporté le plus de succès ces derniers mois. Nous allons donc poursuivre dans cette voie. Par ailleurs, nous allons également être davantage actifs, en tant que Cercle de Wallonie, sur les réseaux sociaux. Toujours en termes de communication, nous avons déjà réalisé une nouvelle maquette de notre bulletin. Ce n’est un secret pour personne, quelle que soit l’activité, il y a 30 % de savoir-faire et 70 % de faire savoir.”

Dimension internationale

Outre le souhait de voir aborder des sujets plus internationaux et plus actuels, il est apparu dans l’enquête un point que le Cercle entend dorénavant corriger qui est le respect des horaires. “Il faut reconnaître qu’à de trop nombreuses reprises, nous avons débuté ou terminé des conférences avec retard, admet le président. Or, le temps de nos membres est précieux et nous veillerons dorénavant à ce que les événements commencent à l’heure afin que chacun puisse parfaitement gérer son agenda. Maintenant, cela n’empêchera pas évidemment pour ceux qui le souhaitent de prolonger la discussion par après.”

Ce qui est également ressorti de l’enquête menée auprès des membres est leur souhait d’assister à davantage de débats entre orateurs, surtout s’ils présentent des positions tranchées. Comme ce fut déjà le cas entre Mgr Léonard et le professeur Guy Haarscher. “Ces débats permettent également aux membres de participer davantage, ajoute Pierre Rion. Cela crée plus facilement une interactivité entre le public et les orateurs.”

Partenariats avec des cercles étrangers

Le Cercle de Wallonie entend également mettre en avant les partenariats qu’il entretient de longue date avec des cercles étrangers, notamment trois d’entre eux qui sont le Cercle Munster à Luxembourg, le Cercle de l’Union interalliée à Paris et le Sloane Club à Londres. Trois clubs prestigieux qui accueillent les membres du Cercle de Wallonie lors de leurs séjours dans ces trois capitales.

Le Cercle Munster, fondé au début des années 1980, est situé en plein coeur de la capitale grand-ducale, au bord de l’Alzette. C’est devenu au fil des années un des lieux privilégiés où se rencontrent les femmes et hommes d’affaires luxembourgeois.

Le Cercle de l’Union interalliée a pour sa part été créé il y a exactement 100 ans lors de la Première Guerre mondiale. C’est aujourd’hui l’un des cercles d’affaires les plus prestigieux de Paris.

Enfin, le Sloane Club est l’un des multiples clubs qui fourmillent à Londres. A l’instar de ses homologues, son histoire s’inscrit dans celle du royaume. Dans sa forme actuelle, il date de 1976 et est situé dans le quartier de Chelsea.

GUY VAN DEN NOORTGATE

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