La pénurie de main-d’oeuvre, premier frein à la compétitivité

La pénurie de main-d'oeuvre qualifiée constitue le premier frein à la compétitivité des entreprises.

La pénurie de main-d’oeuvre qualifiée constitue désormais le premier frein à la compétitivité des entreprises, selon les dirigeants d’entreprises wallonnes, sondés dans le cadre du point conjoncturel de l’UWE. De façon générale, le ralentissement économique se poursuit, observe l’organisation patronale. “Nous sommes encore loin d’une récession, mais beaucoup de clignotants sont déjà à l’orange”, avertit-elle.

Deux fois par an, l’Union wallonne des entreprises interroge plusieurs centaines de chefs d’entreprise wallons afin d’établir un état des lieux de la conjoncture dans le sud du pays. La croissance en 2019 devrait se rapprocher de 1%, en raison d’un manque général de confiance des entreprises et des consommateurs. Ces derniers semblent en effet être plus prudents que par le passé et misent beaucoup sur l’épargne. La demande des ménages reste donc modérée.

Les entrepreneurs, eux, s’inquiètent d’un manque de main-d’oeuvre qualifiée. Ils mettent ainsi en évidence “le manque cruel de synergies entre l’économie, l’emploi, la formation et l’enseignement en Wallonie”, commente Pierre Elias, économiste à l’UWE. L’administrateur délégué de l’Union, Olivier de Wasseige, a insisté sur la nécessité de réformer l’enseignement et la formation en alternance, sans quoi “on risque d’avoir un nombre de plus en plus important de personnes inemployables arrivant sur le marché de l’emploi”. Quelque 110 métiers en pénurie sont recensés aujourd’hui, un chiffre en augmentation, note-t-il.

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