La fiscalité absorbe plus de 53% du bénéfice d’exploitation des PME

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La fiscalité absorbait 53,3% du bénéfice d’exploitation des PME en Belgique et 5,5% de leur chiffre d’affaires en 2011, a-t-on appris mardi lors de la présentation de l’étude “Empreinte fiscale”, réalisée par Deloitte Fiduciaire auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 PME.

C’est la deuxième fois que Deloitte Fiduciaire présente une étude sur l’impact de la fiscalité sur les PME, qualifiée d'”empreinte fiscale lourde”, par la société spécialisée dans le conseil aux entreprises familiales.

En 2011, les cotisations patronales ONSS des PME représentaient 65% du total des contributions versées à l’Etat tandis que l’impôt sur les sociétés représentait un quart (24,7%) de cette fiscalité. Pour les sociétés d’exploitation (industrie, commerce, construction et services), les cotisations sociales patronales constituaient même 70% de toutes les contributions des PME au fonctionnement de l’Etat. Par rapport à 2010, les coûts ONSS ont augmenté de 3%.

L’année dernière, trois PME sur quatre (74%) qui ont réalisé des bénéfices, ont payé l’impôt des sociétés contre 26% d’entre elles qui n’ont pas dû s’acquitter de cette taxation, bénéficiant de déductions diverses ou de report de pertes par exemple. Une PME moyenne paie 27,2% d’impôt des sociétés sur son bénéfice comptable (28,6% pour les sociétés d’exploitation).

Les PME ne sont pas toutes égales devant la fiscalité. Ainsi, dans le bâtiment, les services et l’industrie, l’empreinte fiscale pèse sur plus de 60% du résultat avant impôt. A l’inverse, les sociétés de managament et les holdings ne subissent qu’une empreinte fiscale de 37,1% et 33,1% sur leur résultat avant impôt.

“Sur 100 euros de chiffre d’affaires, une moyenne de 26 euros passe dans les charges salariales et impôts”, souligne Deloitte pour qui l’empreinte fiscale est “lourde”. Le secteur des services est le plus lourdement impacté avec 43 euros de charges et taxes sur 100 euros de chiffre d’affaires.

“Cela devient de plus en plus lourd et dangereux pour la création d’emploi. Le gouvernement doit tout faire pour que l’emploi reste au même niveau ou s’améliore car l’emploi a un impact direct sur les finances de l’Etat”, explique Nikolaas Tahon, managing partner chez Deloitte Fiduciaire.

“Il est vraiment plus important d’élargir la base taxable (emplois) que d’augmenter les impôts. Il y a beaucoup de volonté d’entreprendre chez les jeunes, de l’argent est présent dans les banques via l’épargne et l’innovation est un moteur de développement. Il faut combiner ces trois éléments qui pourraient servir d’incitants à la création d’emplois”, ajoute M. Tahon.

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