La canicule a aussi un impact sur les revenus

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La météo va-t-elle bientôt être considérée comme un nouvel indicateur de croissance ? Des chercheurs de l’institut MIT à Boston ont analysé comment les variations de température influençaient l’activité économique et les revenus.

Des chercheurs du MIT ont mené des statistiques étalées sur une quarantaine d’années sur la productivité en fonction de la météo. Ils en ont conclu que la productivité baisse environ de 1,5 à 1,7% par degré supplémentaire au-delà de 15° et par jour. De quoi mesurer la perte quand la température oscille entre les 35 et les 39° comme ce jeudi. En France, un rapport du Sénat sur l’ensemble des conséquences humaines et économiques de la canicule de 2003 avait ainsi conclu à une perte de valeur ajoutée de 15 à 30 milliards d’euros, soit 0,1 à 0,2 point de PIB, selon Le Figaro.

Le temps a donc bien une incidence sur les taux de croissance des pays situés dans les zones dont le climat est non tempéré. De plus, l’impact de la température est également visible sur les revenus : quand la température annuelle moyenne augmente de 1°, le revenu par tête baisse de 1 à 2%.

En France, environ 70% des entreprises sont considérées comme étant météo-sensibles. En toute logique, certains secteurs précis sont plus ou moins touchés par les températures. On pense en premier lieu évidemment aux boissons rafraichissantes, à la bière et au rosé, dont la consommation grimpe en flèche en cas de canicule, mais aussi aux glaces individuelles dont les ventes peuvent augmenter de 90% en ces temps de chaleur mais aussi aux brumisateurs (Avène, par exemple, avait connu un boom de ces ventes de 30% pendant l’été 2003). Le cabinet No-Logic, cité par FranceInfo, spécialisé notamment dans ce que l’on appelle le “météo-marketing”, affirme que la consommation de bière ou de vin rosé s’envole quand le thermomètre affiche plus de 22°. Quand on dépasse les 27°, cette consommation stoppe au profit des boissons non alcoolisées et non sucrées.

D’un autre côté, certains secteurs ne voient pas l’arrivée du soleil d’un bon oeil. C’est le cas notamment des plats cuisinés surgelés (-22%), la confiserie de chocolat (-16%) ou même le lait de longue conservation (-3%) qui souffrent des températures, et risquent de passer un été exécrable si la tendance météo se poursuit, surtout en comparaison de l’été 2014 plutôt frais et pluvieux, rapporte encore Le Figaro.

En résumé, pour une économie au beau fixe, une météo conforme aux normales saisonnières est encore ce qui est le plus conseillé.

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