L’Iran négocie avec Airbus et Boeing pour acquérir des avions

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L’Iran est en discussions avec les sociétés Airbus et Boeing pour acquérir des avions neufs en contrat de location ou location-vente, a annoncé le ministre iranien des Transports, Abbas Akhoundi, cité lundi par le quotidien gouvernemental Iran.

“Nous avons principalement discuté avec les sociétés Airbus et Boeing pour acquérir des avions. Nous leur avons présenté nos plans et nos besoins d’ici 2020”, a déclaré M. Akhoundi.

“Une société sera créée pour acquérir des avions en contrat location ou en contrat location-vente et mettra les appareils neufs à la disposition des compagnies intérieures”, a-t-il précisé. Il n’a en revanche pas indiqué le nombre d’avions que l’Iran compte acquérir dans les cinq prochaines années.

M. Akhoundi a également précisé que des discussions avaient eu lieu avec d’autres sociétés pour des avions court courrier.

En août, un responsable de l’aviation civile avait affirmé que l’Iran avait l’intention d’acheter entre 80 et 90 avions de lignes par an.

La flotte iranienne comprend actuellement 140 avions en activité, dont la moyenne d’âge est d’environ 20 ans.

L’industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain depuis 1995 empêchant les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes, clouant au sol une partie de leur flotte. Cet embargo avait été partiellement levé par l’accord intérimaire sur le nucléaire signé en novembre 2013 par l’Iran et les grandes puissances.

L’accord final conclu à Vienne en juillet dernier entre l’Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), permet à Téhéran de développer une filière nucléaire civile tout en l’empêchant de se doter de l’arme atomique, en échange de la levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales, notamment pour acheter des avions de ligne.

La levée des sanctions prévues par l’accord de Vienne ouvre des perspectives juteuses pour les entreprises occidentales prêtes à investir massivement en Iran, un marché de près de 80 millions d’habitants.

Depuis le 14 juillet, les délégations d’hommes d’affaires et de responsables politiques étrangers se succèdent à Téhéran pour développer les relations politiques, économiques et commerciales avec la République islamique.

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