“L’automobile est la vache à lait de l’Etat belge !”

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Federauto, à l’occasion de son rapport annuel, dévoile une forte augmentation du chiffre d’affaires du secteur Mobilité. Et tacle au passage une certaine gourmandise fiscale de l’Etat, qui a “ponctionné” entre 14 et 15 milliards d’euros au secteur l’an dernier.

En 2010, la fiscalité automobile a rapporté entre 14 milliards et 15 milliards d’euros à l’Etat belge, un montant qui ne cesse d’augmenter d’année en année, assène Federauto dans un communiqué accompagnant son rapport annuel. “En 2008, ces recettes s’élevaient à 13,2 milliards d’euros et nous venons de 8,5 milliards d’euros en 1998, prolonge la fédération belge du secteur automobile.”

Les accises et la TVA sur les carburants représentent 48 %, soit 6 milliards d’euros, de ces recettes. Et “avec l’arrivée de la vignette routière, ces recettes ne feront que croître !”, appuie Federauto, qui représente cinq secteurs au total, soit 15.253 entreprises, 84.328 salariés et un chiffre d’affaires cumulé de 34,169 milliards d’euros.

Ventes de véhicules neufs : + 15 %, notamment grâce au Salon de l’auto

En 2010, le chiffre d’affaires du secteur Mobilité de Federauto a connu une “forte augmentation”, qui se retrouve dans toutes les activités exercées dans ce secteur, à une exception près : le CA généré par la vente de motos, en baisse en 2010, pointe au passage la fédération. Cette tendance s’explique selon elle par le recul du nombre d’immatriculations de 4,6 % en 2010 (par rapport à 2009).

La hausse du chiffre d’affaires réalisé en 2010 dans la vente de véhicules neufs et d’occasion peut être entièrement attribuée à la croissance des ventes de véhicules neufs (+ 15 %), estime-t-elle : “En 2010 s’est tenu un Salon de l’auto et de la moto. Traditionnellement, nous enregistrons une hausse des ventes de véhicules neufs les années de Salon comparées aux autres années. En outre, après la récession économique de 2008 et 2009, le climat économique s’est rétabli en 2010, de sorte que les consommateurs et les entrepreneurs ont cessé de reporter leurs achats.”

La progression des ventes de véhicules neufs en 2010 est aussi “largement attribuable à la réduction fédérale sur facture pour l’acquisition d’un véhicule à faible émission de CO2. Plus de 30 % des achats d’un véhicule neuf portaient sur des véhicules émettant au maximum 115 g/km de CO2.”

Les ventes de voitures de tourisme d’occasion sont, elles, restées pratiquement stables en 2010 (­0,8 %).

Trends.be

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