Deux intérimaires sur trois sont en Flandre

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Le nombre d’heures prestées par des intérimaires a crû de 15,2 % en Flandre, contre 10,3 % en Wallonie et 4,6 % à Bruxelles. Le nord du pays représente, ceci dit, deux tiers du marché belge de l’intérim.

Après les années de crise 2008 et 2009, le secteur de l’intérim belge a renoué avec la croissance en 2010 : plus de 520.000 personnes ont ainsi travaillé en tant qu’intérimaires, pour une croissance de 14 % du nombre d’heures prestées, si l’on en croit le rapport annuel de la fédération Federgon, publié lundi. Malgré la reprise, le niveau du secteur est toutefois loin d’avoir atteint celui d’avant-crise.

Par rapport à 2009, la croissance du nombre d’intérimaires est de 7 %. Les 520.000 intérimaires, dont 174.000 étudiants, ont presté 160 millions d’heures au total (+ 14 %), chaque travailleur ayant travaillé en moyenne 3,5 % d’heures en plus, selon Federgon. En équivalents temps plein, cela correspond à 81.848 intérimaires par jour, soit 10.000 de plus qu’en 2009, et 2,2 % de l’emploi salarié total (2,5 % en Flandre, 2 % en Wallonie et 1,2 % à Bruxelles).

“L’année 2010 a été meilleure que prévu, s’est réjoui Hubert Vanhoe, président de Federgon. Cela s’explique par deux raisons : la croissance du PIB a été plus importante qu’espéré et l’économie a repris de manière importante dans certains secteurs-clés pour l’intérim, comme l’automobile.”

Malgré la forte croissance enregistrée en 2010 et deux premiers mois prometteurs en 2011, le secteur intérimaire n’a toutefois pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise, après la chute de près d’un quart des activités en 2008 (- 3 %) et surtout en 2009 (- 22 %). “Au dernier trimestre de 2010, nous étions encore 10 % en dessous du niveau de la fin de 2007”, a enfin rappelé Federgon, qui s’attend toutefois à retrouver le niveau d’avant la crise dans le courant de 2011.

Intérim : + 15 % en Flandre, qui représente deux tiers du marché belge

La croissance du nombre d’heures prestées par des intérimaires s’est fait ressentir de manière différente selon les régions. Elle est de 15,2 % en Flandre, 10,3 % en Wallonie et seulement 4,6 % à Bruxelles.

“La reprise du travail intérimaire est meilleure en Flandre, qui avait été davantage touchée par la crise”, a confirmé la fédération sectorielle. En outre, la Flandre représente à elle seule deux tiers du marché intérimaire belge (66 %), pour un quart pour la Wallonie (24,8 %) et moins d’un dixième pour Bruxelles (9,2 %). Toutefois, vu la plus grande importance de l’emploi public dans le sud du pays, les chiffres varieraient moins selon les régions si l’on ne tenait compte que de la proportion du travail intérimaire au sein du secteur privé, a nuancé Federgon.

Si plus de la moitié des travailleurs intérimaires (hors étudiants) ont moins de 30 ans, la part des plus de 50 ans est en augmentation constante depuis 2005 et représente désormais 7 % du total.

Trends.be, avec Belga

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