Des BMW en voiture partagée à Bruxelles

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Une nouvelle offre de voitures partagées est proposée par BMW à Bruxelles, pour 33 cents la minute, depuis ce 6 juillet, via la société DriveNow. L’approche est totalement nouvelle pour la capitale: la voiture en parking flottant (free floating).

Nouvelle étape pour la voiture partagée à Bruxelles. Ce mercredi 6 juillet, à 11h, DriveNow, filiale commune de BMW et du loueur Sixt, a ouvert son service de voitures partagées. Bruxelles sera la dixième ville où DriveNow est active. Hors Bruxelles, elle compte plus de 600.000 utilisateurs et gère 4.320 voitures. DriveNow vient concurrencer l’acteur historique du marché, Cambio, actif depuis 2003. Avec une approche nouvelle. Alors que Cambio utilise des stations où les voitures sont prises et ramenées par les abonnés, les BMW et les Mini de DriveNow sont disponibles dans les rues de la capitale. L’utilisateur les repère et les réserve sur son smartphone, qui servira également à ouvrir la voiture. Le véhicule est laissé dans la rue, à destination. C’est la formule du free float ou du one-way carsharing.

“C’est une nouvelle approche”

“C’est une nouvelle approche qui, nous l’espérons, va augmenter l’usage de la voiture partagée dans la Région et, en finale, réduire le nombre total de voiture en circulation” a dit Pascal Smet, ministre de la mobilité de la Région de Bruxelles-Capitale, au lancement du service au musée du Tram. Il a modifié la réglementation sur les services de voitures partagées car le free floating n’était pas autorisé. “Nous n’avons pas limité le nombre d’acteurs et leur parc” précise-t-il. DriveNow est le premier à venir, mais Car2Go (Mercedes) et ZipCar (Avis) ont annoncé qu’ils proposeront leur service dans les 3 mois à venir. L’objectif de la Région est d’attirer le plus possible de concurrence à Bruxelles.

Un parc de 300 voitures

Des BMW en voiture partagée à Bruxelles

DriveNow prévoit un parc de 300 voitures sur la capitale, des petites BMW et des MINI. Sur un périmètre encore limité à l’est du canal, sur Bruxelles-Ville, Schaerbeek, Evere, Etterbeek, Ixelles, Saint-Gilles, une partie d’Auderghem, Woluwe Saint-Lambert, et une partie de Forest et d’Uccle. Ce sont les zones où les voitures sont disponibles et où elles doivent être stationnées en fin de course, mais rien n’empêche de rouler ailleurs. DriveNow assure qu’il étendra rapidement les zones selon la demande des utilisateurs, notamment vers Jette. Le tarif s’élève à 33 cent par km, ou 19 cent si la voiture est stationnée. Il s’agit d’un tarif tout compris (carburant, voiture, assurance), y inclus le stationnement. “Les entreprises de carsharing paient une carte pour stationner sur la voie publique dans la capitale”, dit Pascal Smet. “Il est aussi prévu que les sociétés de carsharing négocient des accord avec les parkings publics, comme Interparking.” DriveNow ne compte pas d’abonnement, mais 29 euros à l’inscription, avec la gratuité pendant la période de lancement.

Bousculer Cambio ?

DriveNow et ses concurrents en free floating devrait bousculer Cambio, le principal acteur de la voiture partagée à Bruxelles, qui dispose aujourd’hui d’un parc de 349 voitures réparties dans 114 stations. La formule paraît un peu plus lourde : il faut payer un abonnement, ramener la voiture à la station de départ. “L’expérience d’autres villes montre que le free floating attire plus d’utilisateurs dans la voiture partagée et que cela profite aussi aux offres basées sur des stations” dit Pascal Smet. “Les offres sont différentes : Cambio convient à des utilisations plus longues, pour sortir de la ville par exemple, le freefloat comme DriveNow, à des trajets plus courts.”

Des BMW en voiture partagée à Bruxelles

BMW a devancé ses concurrents Car2Go et ZipCar et est le premier à proposer la voiture partagée en free floating à Bruxelles. Cette approche est fort répandue notamment en Allemagne, un pays pionnier dans la car sharing. A Berlin DriveNow dispose d’un parc de 1150 voitures par exemple, et il n’est pas le seul acteur. “Nous avons demandé des voitures propres et aussi un accès pour les jeunes” ajoute le ministre Pascal Smet. Le service est accessible aux automobilistes depuis un an, et avoir 21 ans minimum.

Pour BMW, l’intérêt de l’opération est à la fois de se positionner sur un service plutôt écolo, et de ne pas laisser d’autres occuper le terrain, comme Mercedes et son service Car2Go, qui utilise des Smart. Puis c’est aussi une manière de faire essayer la voiture à de potentiels futurs clients…

Robert van Apeldoorn

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