BP va passer une grosse dépréciation au 2e trimestre

BP s'engage à la neutralité carbone

Le géant pétrolier britannique BP va passer une charge pour dépréciation d’actifs de 13 à 17,5 milliards de dollars après impôts au 2e trimestre à cause de “l’impact durable” du coronavirus. La pandémie devrait se traduire par une plus faible demande d’hydrocarbures.

Le groupe “a examiné et réduit (ses) prévisions de prix pour le pétrole et gaz”, tablant sur “un impact durable du Covid-19 et étant donné que la transition énergétique pourrait être accélérée pendant que les pays travaillent à la reprise”, écrit lundi BP.

BP mise désormais sur “une moyenne de 55 dollars par baril de Brent” entre 2021 et 2050, ce qui correspond à “un éventail de voies vers la transition (énergétique) cohérentes avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat”, précise-t-il.

Le groupe qui s’est engagé en février à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 mais doit encore dévoiler ses plans pour y parvenir, “passe également en revue (ses) projets pour ses perspectives d’exploration” de nouveaux gisements, ce qui a contribué à la dépréciation annoncée.

Il y a une semaine, BP avait annoncé la suppression de 10.000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, pour s’adapter à un marché pétrolier frappé par la crise sanitaire et la chute des prix de l’or noir. M. Looney avait expliqué que son groupe dépensait beaucoup plus d’argent qu’il n’en faisait entrer dans ses caisses, de l’ordre de plusieurs millions de dollars par jour.

Les cours du brut se sont effondrés à compter de mars bien en dessous du seuil de rentabilité pour BP, jusqu’à tomber en territoire négatif. Ils sont remontés autour de la barre des 40 dollars pour le Brent coté à Londres.

Le plan stratégique annoncé en février prévoyait déjà, avant le choc de la pandémie, un rétrécissement du groupe afin de lui assurer un avenir moins dépendant des énergies fossiles.

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