BHP Billiton annonce la plus grande perte annuelle de son histoire

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Le géant minier anglo-australien BHP Billiton a publié mardi la plus grande perte annuelle de son histoire, imputée à la chute des cours des matières premières et aux répercussions financières de la rupture en novembre d’un barrage minier au Brésil.

Les groupes miniers du monde entier sont à la peine face à la chute des cours, et les perspectives demeurent incertaines. BHP Billiton a annoncé une perte nette annuelle de 6,39 milliards de dollars (5,69 milliards d’euros), à comparer avec un bénéfice net de 1,91 milliard de dollars lors de l’exercice 2014/15. Le bénéfice sous-jacent, qui exclut les éléments exceptionnels, est ressorti à 1,22 milliard de dollars, ce qui est un peu mieux que les attentes des analystes, contre 6,4 milliards lors de l’exercice précédent. “Ces 12 derniers mois ont été durs pour BHP Billiton comme pour l’industrie des matières premières”, a concédé dans un communiqué le directeur général du groupe Andrew Mackenzie. “Pour autant, les résultats illustrent notre résilience et les différentes façons qui existent de créer de la valeur pour les actionnaires en dépit de la chute des matières premières.” Le groupe a annoncé un dividende de 14 cents, contre 62 cents l’année dernière.

Les difficultés du secteur ont notamment amené Standard & Poor’s à abaisser en février la note de BHP de A+ à A. M. McKenzie s’est cependant montré confiant sur les perspectives à long terme, notamment pour le pétrole et le cuivre, bien que les prix des matières premières demeureront “faibles et volatils à court et moyen termes”. BHP doit en outre composer avec les répercussions du désastre de Samarco, qui avait fait 19 morts au Brésil. Plus grande catastrophe environnementale de l’histoire du Brésil, cet accident avait eu lieu en novembre dans une mine de fer près de la ville historique de Mariana, dans l’Etat de Minas Gerais. La rupture d’un barrage minier avait entrainé un tsunami de boue qui avait totalement submergé le village de Bento Rodrigues, avant de se répandre jusqu’à l’océan Atlantique sur 650 kilomètres à travers le lit du fleuve Rio Doce. Sur son passage, la boue a tué des milliers d’animaux, dévasté des forêts tropicales protégées, et laissé 280.000 personnes sans eau. Samarco, qui appartient à part égale à BHP et au Brésilien Vale, risque de devoir dépenser des milliards de dollars pour dédommager les victimes et réparer les dégâts.

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