“Bellens a pété les plombs”, estime son ancien homme de confiance

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Pierre-Éric Evrard, homme de confiance de l’ex-patron de Belgacom jusqu’en mai dernier, est revenu ce mercredi sur les circonstances du licenciement de Didier Bellens. “Cet homme, qui acceptait les critiques, s’est du jour au lendemain refermé”, dévoile-t-il notamment au cours d’une interview accordée à L’Echo.

Ex-CEO de Scarlet et ancien homme de confiance de Didier Bellens, Pierre-Éric Evrard est sorti de l’ombre ce mercredi, dans L’Echo, pour donner son avis sur le licenciement de son ex-boss. Selon lui, Didier Bellens “a bien fait les choses, mais il y a six mois, pour une raison inconnue, [il] a véritablement pété les plombs. Cet homme, qui acceptait les critiques, s’est du jour au lendemain refermé. Toute personne qui osait l’affronter était directement mise dehors. Il n’y a plus eu que des “Yes man” chez Belgacom. Et il s’est retrouvé isolé. Les gaffes ont commencé au même moment…”, poursuit celui qui a été licencier par Bellens en mai dernier.

Pour Pierre-Éric Evrard, Didier Bellens s’est clairement tiré une balle dans le pied avec ses déclarations sur les dividendes de l’État. “Il s’est tué avec ces déclarations. Ce fut une erreur majeure.” Et l’homme de confirmer que l’Etat belge était dans son bon droit. “L’actionnaire est exigeant. Mais l’actionnaire détient une Rolls Royce. C’est l’actionnaire qui a choisi d’en confier le volant à Didier Bellens. C’est logique qu’il demande un rendement.”

Concernant l’arrogance dont a fait preuve Didier Bellens envers les politiques, Evrard explique que son ancien patron ne les a “jamais considérés comme des élites” et qu’il respectait plus son “portefeuille” et son “coffre-fort”. “Il ne roulait pourtant pas en Ferrari. Il avait un style de vie assez normal et pouvait se contenter d’une bonne pièce de viande, de vin et d’un bon calva. Mais le cash, il en fallait toujours plus”, explique encore l’ex-homme de confiance.

Pour conclure, Pierre-Éric Evrard estime qu’il est tout à fait possible de trouver un bon CEO pour 290.000 par an. Il a même déjà un nom. “Bernard Delvaux, à la Sonaca, connaît bien Belgacom. Il a une logique implacable. Il est travailleur, francophone, jeune, prêt pour un nouveau challenge. Bien aiguillé dans le jeu politique, qui n’est pas sa tasse de thé, et guidé dans le monde télécom qu’il a quitté il y a 15 ans, il peut être l’homme qui faut.”

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