Aviapartner : Schouppe veut geler la décision de Brussels Airport

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Interrogé en commission du Sénat, le secrétaire d’Etat en charge de la Mobilité s’est lui aussi étonné de la décision de Brussels Airport de retirer à Aviapartner sa licence pour les sept prochaines années. Il veut examiner la procédure de décision en détail.

Etienne Schouppe, secrétaire d’Etat en charge de la Mobilité, compte demander à BAC, l’exploitant de l’aéroport de Zaventem, de reporter la signature des contrats avec les sociétés de manutention au sol au moins jusqu’au 22 juin prochain.

Interpellé mardi en commission du Sénat notamment par Rik Daems (Open VLD), il s’est dit lui-même surpris par la décision d’écarter Aviapartner de l’octroi de nouvelles licences d’exploitation. Il a précisé qu’il se posait lui-même des questions sur certains points et qu’il ferait procéder à une enquête sur ce dossier.

Brussels Airport Company (BAC), exploitant de l’aéroport de Zaventem, a décidé voici quelques jours d’octroyer des licences pour la manutention aéroportuaire, du 1er novembre 2011 au 31 octobre 2018, à Flightcare et Swissport (aussi bien pour le trafic passagers que fret). Aviapartner a de facto perdu la licence qu’il détenait pour la période en cours. Cinq candidats avaient été sélectionnés : Flightcare, Aviapartner, Swissport, Menzies (GB) et Celebi (Turquie).

En commission du Sénat, les questions, voire les doutes dans certains cas, ont émané de plusieurs rangs. Rik Daems a souligné qu’Aviapartner était soutenu par les compagnies aériennes mais que le conseil d’administration de BAC n’avait pas eu communication de l’avis émis par le comité des utilisateurs au sein duquel celles-ci sont représentées. Il s’est également interrogé sur le poids accordé à certains critères en regard de l’arrêté royal qui établit notamment que la sécurité et la qualité sont les critères les plus importants. Selon le sénateur libéral flamand, ces deux critères ne pèsent pourtant que 10 % et 5 % dans la décision.

Aux yeux de Rik Daems, des questions peuvent également être posées au sujet de la solvabilité de Swissport. Le sénateur a également fait observer qu’Aviapartner avait décroché un 0 % pour le mécanisme de fixation des prix, tandis qu’elle a obtenu 100 % pour le plan d’entreprise. Il a également jugé étrange que Swissport déclare être en mesure de gérer la manutention avec la moitié du matériel en moins, mais ne pas toucher aux effectifs. “Vont-ils porter les valises à quatre mains ?”, s’est quant à lui demandé Etienne Schouppe dans sa réponse.

Johan Vande Lanotte (SP.a) se pose lui aussi de nombreuses questions sur la procédure aux conséquences potentiellement néfastes de la décision sur les activités d’Aviaparner à l’étranger également.

Etienne Schouppe s’est engagé à examiner minutieusement la procédure de décision. Si la procédure en référé intentée par Aviapartner pour faire suspendre, jusqu’au 22 juin, la décision d’octroi des nouvelles licences, n’aboutit pas, le secrétaire d’Etat demandera lui-même au gestionnaire de l’aéroport de reporter cette décision jusqu’à ce qu’il voie clair dans cette décision, a dit Etienne Schouppe.

Trends.be, avec Belga

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