ArcelorMittal Liège : les syndicats demandent un conseil d’entreprise extraordinaire

© Image Globe/Michel Krakowski

Direction et syndicats d’ArcelorMittal à Liège se sont rencontrés lundi pour évoquer, par département, l’impact social de la fermeture de la phase à chaud, annoncée en octobre 2011. “La direction nous a officiellement informés de la suppression de 795 postes, soit 200 de plus qu’annoncé”, explique David Camerini, président de la délégation CSC chez ArcelorMittal, pour le front commun syndical.

“Elle nous a démontré par département l’impact social de la fermeture de la phase liquide. Nous sommes en total désaccord avec ce projet. Elle n’a même pas exploré le projet alternatif que nous lui avons soumis il y a quelques semaines. Vu la tournure de la réunion, nous avons demandé à ce qu’elle évolue en un conseil d’entreprise extraordinaire, avec la présence de tous les délégués syndicaux”, ajoute M. Camerini.

Les syndicats répètent que leur priorité est le maintien d’une sidérurgie intégrée à Liège. Ils vont maintenant consulter leurs avocats et se réservent le droit de porter plainte auprès de l’auditorat du travail pour infraction à la loi sur les licenciements collectifs. Ils comptent également contacter le gouvernement wallon pour savoir où en est le “Business plan” promis il y a quelques mois.

Dans un communiqué, le front commun précise néanmoins que la négociation du volet social n’est pas encore ouverte et qu’aucune date n’a été fixée, les organisations syndicales réclamant, au préalable, “un plan industriel qui garantisse la pérennité de l’activité” dans la phase à froid.

La direction veut entamer les négociations sociales au plus vite

Réunie en comité restreint puis en conseil d’entreprise extraordinaire avec les syndicats lundi, la direction d’ArcelorMittal à Liège a fait le point sur le contexte économique de l’entreprise et est revenue sur l’urgence d’entamer les négociations sociales.

“Il est temps de ramener de la sérénité au sein de l’entreprise”, exprime Bernard Dehut, directeur général d’ArcelorMittal à Liège, à la suite de la réunion. “La fermeture de la phase liquide a été annoncée il y a plus de 10 mois. Le personnel veut savoir quel sera son avenir.”

La direction est également revenue sur sa “situation intenable”, liée aux difficultés économiques rencontrées dans le cadre d’une demande d’acier européenne 25% sous les niveaux d’avant-crise et aux 427 millions d’euros de pertes opérationnelles qu’elle a enregistrées en un an. Par ailleurs, elle précise qu’elle a sur la table un programme d’investissements de 138 millions d’euros visant à assurer l’avenir de l’outil liégeois et les 2.000 emplois restants.

Aucune date n’est fixée pour la reprise des négociations.

Trends.be, avec Belga

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