Airbus, une réussite industrielle européenne qui a 50 ans

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Le 29 mai 1969, le programme A300 voit le jour lors du salon aéronautique du Bourget. Cinquante ans plus tard, l’avionneur incarne plus que jamais une réussite industrielle européenne.

Pour souffler les bougies d’Airbus, le constructeur avait prévu un show aérien au-dessus de son siège mondial, à Toulouse (sud-ouest de la France), avec les six appareils de sa flotte commerciale, escortés par la Patrouille de France, même si cette parade a été annulée pour cause de mauvais temps.

Cet anniversaire tombe à pic pour mettre en avant un succès collectif, en dépit des rivalités entre Français et Allemands que son ex-patron, Tom Enders, lui-même allemand, s’est évertué à effacer.

Malgré certains échecs, il s’agit même d’un exemple que les Européens essaient de transposer dans d’autres secteurs (batteries, automobile…).

Aujourd’hui, un Airbus décolle ou atterrit dans le monde toutes les deux secondes, et l’entreprise détient un carnet de commandes équivalent à presque dix ans.

Le géant des airs, issu de la réunion de constructeurs aéronautiques européens, a livré son premier avion, un A300B2, à Air France en 1974. Il y a quelques jours, il a passé le cap des 12.000 livraisons.

Lancé en 1988, l’A320 est toujours aujourd’hui la colonne vertébrale de l’avionneur.

Grand rival du 737 de Boeing, le moyen-courrier s’est vendu à plus de 15.000 exemplaires et sa version remotorisée dite “neo” a permis de réduire de 15% la consommation de carburant par rapport à la génération précédente.

Le rapprochement raté avec le britannique BAE Systems en 2012 a paradoxalement permis à Airbus de repousser l’influence des Etats. L’avionneur européen a également renforcé sa stature mondiale en rachetant en 2018 le programme CSeries du québécois Bombardier.

“Aujourd’hui, Airbus produit la moitié des grands avions commerciaux dans le monde”, se félicite Guillaume Faury, le nouveau patron du groupe aux 130.000 employés. “Nous sommes un puissant moteur de productivité, d’exportations et d’innovation pour l’Europe”.

Principale ombre au tableau: l’échec commercial de l’avion géant A380, dont l’arrêt de la production d’ici à 2021, faute de commandes, a été annoncé en janvier.

Airbus se retrouve également fragilisé par des enquêtes en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. L’avionneur s’est auto-dénoncé en 2016 pour des irrégularités présumées sur des transactions, afin de se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites pénales.

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