Quand les PME peuvent vendre les créances en ligne

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La société bruxelloise Edebex a lancé officiellement mardi une plate-fome de vente de factures en ligne. Une interface originale, présentée comme une première en zone euro, qui doit permettre aux PME et TPE de renforcer leur trésorerie en un laps de temps très court.

“Notre solution part du constat qu’un grand nombre de faillites d’entreprises est lié à un problème de liquidité. Mais dans le même temps, les clients demandent de plus en plus à bénéficier d’un délai de paiement. Et puis de l’autre côté, on a des entreprises qui ont beaucoup de trésorerie et cherchent des rendements plus élevés dans un contexte de taux d’intérêt bas”, explique Xavier Corman, l’un des cinq co-fondateurs et CEO d’Edebex.

La plate-forme en ligne offre concrètement la possibilité à une entreprise de mettre en vente une créance qu’elle possède sur une autre société et, une fois la facture mise en vente sur la plate-forme, d’en percevoir le prix dans un délai maximum de 72 heures.

De son côté, Edebex vérifie la réalité de la facture avant de la valider. En outre, une collaboration avec Euler-Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, permet d’avoir une idée assez précise de la solvabilité du débiteur et de couvrir la créance commerciale. En cas de défaillance du débiteur, un montant de remboursement allant de 70 à 90% du montant de la facture est ainsi garanti.

Le prix de vente de la facture, que la société vendeuse reste libre de fixer, dépendra essentiellement de la qualité du débiteur et de l’échéance de la créance. “Pour l’acheteur, le système présente plusieurs avantages: rendement, sécurité et flexibilité”, résume pour sa part Aissa Laroussi, co-fondateur en charge du développement commercial d’Edebex.

Le lancement officiel de la plate-forme a été précédé d’une phase de test qui a tout de même donné lieu, en quelques mois, à un échange de plus de 2,5 millions d’euros de créances commerciales. Sur cette base prometteuse, les fondateurs d’Edebex espèrent atteindre un volume de créances échangées représentant entre 20 et 40 millions d’euros sur l’année 2015. Si ce scénario se confirme, la société bruxelloise devrait à terme embaucher une petite dizaine de personnes pour accompagner son développement.

Belga

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