USA: la Fed envisage une hausse des taux cette année

Stanley Fischer © Reuters

Le numéro deux de la banque centrale américaine (Fed), Stanley Fischer, a affirmé dimanche que la Réserve fédérale prévoyait une première hausse des taux d’intérêt avant la fin de l’année tout en avertissant que cette “prévision” n’était “pas une promesse”.

Dans un discours qu’il devait prononcer à Lima (Pérou) lors des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, M. Fischer a estimé que “les effets des récents développements” économiques internationaux, notamment le ralentissement chinois et la volatilité sur les marchés financiers, ne devraient pas “être suffisamment importants pour avoir un impact significatif sur le cours de la politique monétaire” américaine. Le vice-président de la Fed a redit que la majorité des membres du Comité monétaire (FOMC), “dont lui-même”, prévoyaient que les conditions économiques aux Etats-Unis “permettraient une première hausse des taux directeurs plus tard cette année”. “C’est toutefois une prévision, pas une promesse”, a-t-il tempéré.

Après la première hausse, le resserrement du crédit se fera “à un rythme progressif pendant plusieurs années”, a ajouté M. Fischer. Les taux d’intérêt à court terme sont maintenus proches de zéro depuis la crise financière il y a près de sept ans. Les prochaines réunions du Comité qui décide de la politique monétaire de la banque centrale sont prévues les 27 et 28 octobre et les 15 et 16 décembre. M. Fischer a jugé que la croissance américaine se poursuivait à un rythme “modéré” mais suffisant pour “générer des progrès continus sur le marché de l’emploi”. Après un premier semestre autour de 2,25%, elle devrait tourner autour de 2% au second semestre, a-t-il indiqué.

Il a reconnu que les exportations allaient souffrir de l’appréciation du dollar et du ralentissement de l’économie mondiale. Cela aura un “impact négatif peut-être plus prolongé sur la croissance qui sera toutefois compensé par d’autres sources d’expansion” comme les dépenses des consommateurs, a-t-il affirmé. M. Fischer a reconnu que, “plus qu’à l’ordinaire”, le Comité monétaire de la Fed s’était penché sur la santé de l’économie à l’étranger, en décidant en septembre de patienter avant d’entamer la normalisation de sa politique monétaire. “C’est normal”, a-t-il lancé, “vu l’influence grandissante des développements économiques internationaux sur l’économie des Etats-Unis à travers les exportations, les importations et les flux de capitaux”. Il a prévenu également “des risques de volatilité” sur les marchés financiers mais aussi sur la valeur du dollar, qui peuvent créer une instabilité dans les économies émergentes.

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