Secret bancaire : la Suisse maintient son cap en faveur de l’échange d’informations

© Reuters

La Suisse plaide pour la coexistence de plusieurs modèles en matière de secret bancaire, et maintient son cap en faveur de l’échange d’informations à la demande et non automatique, a déclaré samedi la ministre suisse des finances, Mme Eveline Widmer-Schlumpf, dans une interview au journal Le Temps.

“Aujourd’hui la norme est l’échange d’informations à la demande, et non l’échange d’informations automatique, la Suisse poursuit la stratégie de l’argent propre qu’elle a lancé en décembre dernier”, a déclaré la ministre au journal.

Mme Widmer-Schlumpf a ajouté qu’un groupe d’experts placé sous la direction du professeur d’économie Aymo Brunetti est en train de réfléchir à l’évolution future de la stratégie de l’argent propre lancée en décembre dernier et qu’il devrait rendre son rapport cet été. “Je suis persuadée qu’il est important de réfléchir à des variantes”, déclare-t-elle.

La ministre suisse a encore émis des doutes quant à une application universelle d’un modèle d’échange d’information automatique. “Un critère international pour l’échange automatique d’informations n’est pas prêt de s’imposer tant que les places financières d’Amérique et d’Asie refusent un tel modèle”, a-t-elle affirmé. “On peut par contre imaginer la coexistence de plusieurs normes”, ajoute-t-elle.

La Suisse va continuer à “s’engager activement pour que les règles du jeu soient les mêmes pour tous”, a-t-elle encore indiqué. “Les révélations sur les places offshore ont montré que de nombreuses places financières ne respectent pas” certains critères internationaux.

“Ces derniers doivent non seulement être intégrés dans la législation, mais aussi appliqués”, relève la ministre suisse, qui estime qu’il n’est “pas acceptable que certains pays en soient dispensés”.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content