Qui est Yi Gang, futur gouverneur de la banque centrale chinoise ?

Yi Gang © AFP

Yi Gang, actuel vice-gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), au profil réputé réformiste, a été désigné lundi à la tête de l’institution, un signe de continuité à l’heure où celle-ci voit ses pouvoirs de supervision financière renforcés.

La nomination de M. Yi comme gouverneur de la PBOC, a été annoncée par le Premier ministre Li Keqiang à l’Assemblée nationale populaire (ANP), le parlement chinois, avant d’être soumise au vote de principe des parlementaires, a annoncé l’agence officielle Chine nouvelle.

Le résultat ne laisse aucun doute, Yi Gang étant le seul nom soumis au scrutin. Cet économiste de formation, parfait anglophone et ex-professeur aux Etats-Unis, est un fin connaisseur des rouages de la banque centrale où il travaille depuis plus de deux décennies.

Il remplace Zhou Xiaochuan, rattrapé à 70 ans par la limite d’âge: le très réformiste gouverneur de la banque centrale occupait ces fonctions depuis 2002 –une longévité qui en faisait le doyen des grands argentiers mondiaux.

Comme vice-gouverneur depuis 2008, Yi Gang avait été étroitement associé à la gestion de la crise financière mondiale, puis aux transformations engagées avec vigueur par Zhou Xiaochuan: libéralisation progressive des taux d’emprunt et des dépôts bancaires; ajustement des mécanismes de conversion du yuan pour mieux refléter les fluctuations du marché…

Yi Gang devrait poursuivre les orientations réformistes de Zhou Xiaochuan, même si, contrairement à la Réserve fédérale américaine ou à la Banque centrale européenne, la PBOC n’est pas indépendante mais étroitement soumise aux orientations du Parti communiste au pouvoir.

Sa nomination intervient à l’heure où la banque centrale voit ses pouvoirs renforcés dans la supervision financière, avec notamment l’élaboration de nouvelles lois et règlements, auparavant dévolue aux autorités de régulation.

Alors que la dette chinoise totale, publique et privée, totalise 250% du PIB, laissant redouter une déstabilisation de la deuxième économie mondiale, Pékin a fait de la lutte contre les risques financiers une “bataille décisive”.

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