Nouvelle amende pour BNP Paribas aux Etats-Unis

BNP PARIBAS © Reporters

BNP Paribas va s’acquitter d’une nouvelle amende d’un montant de 90 millions de dollars aux Etats-Unis pour avoir pris part à des manipulations du marché des changes, ont indiqué vendredi les autorités américaines.

La banque française a reconnu avoir participé, selon le ministère de la Justice (DoJ), à une conspiration entre grandes banques mondiales pour fausser les cours sur le marché des devises, qui voit transiter l’équivalent de 5.300 milliards de dollars de transactions par jour, dont 40% via la City de Londres. Toute entorse à la règle porte potentiellement sur des sommes faramineuses.

Outre les 90 millions de dollars, BNP Paribas s’est engagée à coopérer avec les autorités américaines en leur fournissant des informations jugées importantes pour leur enquête.

“Se plaider coupable tient BNP Paribas responsable de son comportement répréhensible visant à truquer les cours (des devises) et à entacher l’intégrité de l’industrie des services financiers”, fustige Jay Lerner, un responsable du régulateur bancaire FDIC, cité dans le communiqué du DoJ.

Les faits reprochés à l’établissement français se sont déroulés entre septembre 2011 et juillet 2013 et ont été commis par sa filiale américaine en Europe centrale et de l’Est, au Moyen-Orient et en Afrique.

Les courtiers de la banque se sont notamment entendus avec des cambistes d’autres institutions financières pour manipuler les cours sur une plateforme d’échanges électroniques en coordonnant leurs ordres d’achat et de vente. Ils se concertaient sur des forums de discussion et des messageries instantanées.

Jason Katz, un trader de BNP Paribas, est passé aux aveux le 4 janvier 2017, suivi huit jours plus tard par Christopher Cummins, un cambiste d’une autre institution financière, rappelle le DoJ. Ces aveux auraient poussé BNP Paribas à négocier un arrangement à l’amiable.

BNP Paribas est la dernière en date des grandes banques à conclure un accord dans cette enquête.

Les américaines Citigroup, JPMorgan Chase et Bank of America, les britanniques Barclays et Royal Bank of Scotland et la suisse UBS ont déjà écopé d’une série de pénalités infligées par les autorités américaines et britanniques. Elles atteignent au total près de 10 milliards de dollars.

En août 2016, ces mêmes banques ont conclu, aux côtés de BNP Paribas, de Goldman Sachs et de HSBC, un accord de plus de 2 milliards de dollars avec des investisseurs s’estimant lésés.

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