Les bolivars ne valent plus rien au Venezuela, sauf pour José Leon (en images)

© Jose Leon Art @lion_mix #venezueladevaluada

Dans l’Etat de Tachira, frontalier avec la Colombie, José Leon, un designer vénézuélien de 26 ans, a commencé en mars 2016 à “protester” à sa manière en dessinant sur des billets qu’il publie sur Instagram avec le mot-dièse #venezueladevaluada (#venezueladévalué).

Mickey et Minnie, Krusty (le clown des Simpson), Mafalda, Donald Trump ou Nicolas Maduro: les sources d’inspiration de celui qui se fait appeler “lion_mix” sur le réseau social sont nombreuses.

Il vend ces pièces uniques jusqu’à 20 dollars, dans un pays où le revenu minimum est de 798.510 bolivars, soit 3,5 dollars sur le marché noir.

“Avec du correcteur liquide et des feutres, j’arrive à revaloriser ma monnaie de près de 5.000%”, raconte-t-il à l’AFP dans son atelier de San Cristobal, ville collée à Cucuta, côté colombien.

Pour répondre aux commandes de ses clients, il traverse la frontière pour échanger des dollars contres des bolivars. “Même si ça paraît incroyable, je vais en Colombie pour trouver de l’argent vénézuélien”, souligne-t-il, alors que le président socialiste Nicolas Maduro rend responsable les “mafias” de la dévaluation du bolivar et de la pénurie d’argent liquide.

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