“Les actionnaires sont trop gâtés”, nouvelle mise en garde du leader de la gestion d’actifs

Laurence Fink, CEO de Blackrock © REUTERS

Le patron de BlackRock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, reproche aux grandes entreprises d’être trop généreuses avec leurs actionnaires.

Après la lettre d’alerte du PDG de la banque JPMorgan Chase, Jamie Dimon sur certaines tendances dans le secteur financier, c’est au tour de Laurence Fink, directeur de la société d’investissement américaine BlackRock, de déclarer que la croissance exponentielle des programmes de rachat d’actions ou la montée continue des dividendes, des mesures destinées à gâter les investisseurs, se font au détriment de la croissance à long terme. Il adressé une lettre aux patrons de 500 des plus grandes entreprises américaines, dévoilée par le New York Times sur son site internet.

Pour le responsable de BlackRock, qui gère plus de 4.000 milliards de dollars d’actifs, “les effets des phénomènes de court terme sont inquiétants, à la fois pour ceux qui cherchent à économiser pour des objectifs de long terme comme la retraite et pour l’économie dans son ensemble”, écrit-il.

Les mesures financières adoptées pour faire plaisir aux actionnaires, souvent sous la pression de fonds activistes, se font aux dépends de l’investissement dans “l’innovation, les salariés qualifiés ou les dépenses de capital essentielles pour nourrir une croissance à long terme”, estime-t-il.

Les grands noms de la cote de la Bourse de New York n’ont pourtant pas hésité à ouvrir en grand leur portefeuille ces derniers mois, à l’instar du programme de rachat d’actions de 50 milliards de dollars annoncé par General Electric la semaine dernière. Tout cet argent redistribué aux actionnaires “envoie un message décourageant sur la capacité d’une entreprise à utiliser ses ressources à bon escient et à développer un plan cohérent pour la création de valeur à long terme”, avance encore M. Fink.

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