“Le temps d’une gestion indolente des banques est révolu !”

© Image Globe/Herwig Vergult

Jan Vanhevel, président du comité de direction de KBC, a, au moment de prendre congé du bancassureur flamand, apprécié la façon dont le secteur “s’est fortement professionnalisé” en quatre décennies.

Jan Vanhevel, président du comité de direction de KBC, a définitivement pris congé du bancassureur ce jeudi, au terme de près de 41 ans de carrière au sein du groupe. Désormais à la retraite, l’homme a estimé que “le temps d’une gestion indolente” des banques est définitivement révolu, “le secteur s’étant fortement professionnalisé”.

Jan Vanhevel a débuté en tant que juriste voici près de 41 ans à la Kredietbank. Son premier jour de travail sera marqué par une surprise de taille : au bout de quelques heures, on lui demande de changer de département en lui promettant de retrouver son poste d’origine quelques mois plus tard. “Ce que j’attends toujours !”

Le sens du devoir le rattrapera de nombreuses années plus tard, quand, à l’aube de la pension, on lui demande de succéder à André Bergen à la tête de KBC : “Je n’ai pas réfléchi longtemps. Quand on vous demande quelque chose comme ça, on ne peut pas le refuser.”

Sans regret sur cette période, Jan Vanhevel en souligne toutefois la difficulté : “Au cours des trois dernières années, je n’ai pas joui d’une heure de tranquillité mais je suis satisfait de ce qui a été réalisé.”

En quatre décennies, Jan Vanhevel a par ailleurs eu le temps de voir le secteur évoluer : “Les banques sont désormais bien plus professionnelles, internationales et informatisées” tandis que les clients, eux, se montrent de plus en plus exigeants.

Quant à la crise financière, personne n’aurait pu en prédire l’étendue même s’il est aujourd’hui aisé de réécrire l’histoire, a poursuivi Jan Vanhevel en estimant que KBC a tiré les leçons du passé et se concentrera désormais sur ce que le groupe sait faire : proposer des activités bancaires et d’assurances pour les particuliers et les entreprises.

Enfin, tout jeune retraité, Jan Vanhevel n’a pas encore de réels projets d’avenir. “Vendredi, je me lèverai plus tard et je prendrai le petit-déjeuner tranquillement avec ma femme.” En mai, l’homme repartira sur les routes du chemin de Compostelle, un pèlerinage qu’il a déjà accompli. “En fait, je n’ai pas peur du trou noir”, a-t-il conclu.

Trends.be, avec Belga

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