Le “shadow banking” pesait 45.200 milliards de dollars fin 2016

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Le secteur financier parallèle, dit “shadow banking”, a continué de croître pour peser quelque 45.200 milliards de dollars (36.700 milliards d’euros) fin 2016, soit une hausse de 7,6% sur un an, selon un rapport publié lundi par le Conseil de stabilité financière (FSB).

Cette croissance a été portée principalement par les véhicules d’investissement collectifs tels que les fonds à revenu fixe, les fonds mixtes, les fonds monétaires ou encore les fonds alternatifs, a précisé le FSB.

Depuis 2011, cet organisme, mandaté par le G20 pour mener à bien une réforme du système financier après l’onde de choc déclenchée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, se livre chaque année à un exercice de suivi des circuits de financement non-bancaire afin de suivre l’évolution de ce pan de la finance.

“La finance de marché fournit des alternatives de plus en plus cruciales par rapport au crédit bancaire pour le financement de l’économie”, a déclaré Mark Carney, le président du FSB, et gouverneur de la banque d’Angleterre, cité dans le communiqué.

“Il est essentiel que la capacité de résistance de ce secteur soit maintenue au fil de son évolution”, a-t-il ajouté, soulignant que cet exercice de suivi permet de cerner les éventuels risques et de mieux évaluer les réponses à apporter.

Dans un rapport remis en juillet aux décideurs du G20 pour le sommet de Hambourg, le FSB avait expliqué que les aspects du système bancaire parallèle qui avaient contribué à crise financière de 2007-2008 avaient dans l’ensemble nettement reflué et ne posaient désormais plus de risques pour la stabilité du système financier.

Ce rapport avait cependant relevé le poids grandissant des fonds d’investissement, le FSB estimant qu’ils devaient être d’avantage encadrés afin de s’assurer qu’ils puissent absorber les chocs en cas de fortes secousses sur les marchés.

En 2016, ce segment de la finance a enregistré une croissance de 11%, son poids atteignant 32.300 milliards de dollars, ce qui représente ainsi 72% des actifs du système bancaire parallèle.

Le FSB a affiné son analyse au fil du temps, réalisant cette année cet exercice de suivi auprès de 29 pays. Pour la première fois, cette étude incluait les données concernant le Luxembourg et la Chine.

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