Le retour de la Grèce sur les marchés est “un succès absolu”

© AFP

La Grèce a émis 3 milliards d’euros mardi à échéance cinq ans avec un taux d’emprunt de 4,625% pour sa première opération depuis 2014, a annoncé à l’AFP Frédéric Gabizon, qui pilote l’opération pour la banque HSBC. Pour le gouvernement, il s’agit d’un “succès absolu”.

Le retour de la Grèce mardi sur le marché obligataire “a été couronné d’un succès absolu”, s’est félicité le gouvernement d’Alexis Tsipras dans un communiqué.

Ce retour réussi “confirme la marche positive de l’économie grecque”, poursuit ce texte. Le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos a pour sa part qualifié “de satisfaisante” l’émission obligataire de 3 milliards d’euros à cinq ans après trois ans d’absence sur les marchés, “une première étape pour la sortie de la crise” et la preuve “de la confiance” en l’économie grecque.

La demande pour cet emprunt, qui combinait à la fois l’émission de nouveaux titres et une opération d’échange de celui à cinq ans émis en 2014, a atteint au total 6,5 milliards d’euros, a précisé M. Gabizon.

Cette opération a été menée dans le cadre d’une syndication. Contrairement à une adjudication classique qui obéit à une forme de système d’enchères, l’emprunt syndiqué est plus souple et consiste à monter l’opération directement avec plusieurs banques en lien avec les investisseurs intéressés par les obligations émises.

Outre HSBC qui pilotait l’opération, les banques BNP Paribas, Bank of America Merrill Lynch, Citi, Deutsche Bank et Goldman Sachs ont également participé à cet emprunt.

En visite à Athènes, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, s’était dit plus tôt dans la journée “convaincu” que le pays pouvait commencer à se refinancer de manière indépendante “à un taux raisonnable”.

L’opération de mardi est qualifiée de “test de confiance” par Athènes, qui continue de bénéficier des prêts internationaux à taux plus avantageux.

L’accès aux marchés est important à la fois pour le pays endetté mais aussi pour ses créanciers, principalement la zone euro, qui a assisté la Grèce aux côtés du FMI depuis 2010, à travers trois plans d’aide successifs pour parer au risque de l’écroulement de la monnaie unique. Il s’agit d’un “moment charnière”, a indiqué mardi M. Moscovici, qui a rencontré le Premier ministre Alexis Tsipras et d’autres dirigeants et responsables grecs.

Les prévisions pour 2017 de la Grèce sont encourageantes: 2% d’excédent et une croissance à 2,1%, selon les prévisions de la Commission européenne.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content