Le FMI “prêt à travailler” avec la Grèce, mais ne peut rien lui prêter

Christine Lagarde © Reuters

Le FMI s’est dit “prêt à travailler” avec la Grèce et les Européens pour “faire avancer” l’accord sur un troisième plan d’aide au pays, qui devrait faire de nouveau défaut lundi sur sa dette vis-à-vis de l’institution.

“Le FMI est prêt à travailler avec les autorités grecques et les partenaires européens pour aider à faire avancer cet important effort”, a déclaré le porte-parole du Fonds, Gerry Rice, dans un communiqué. Les Européens ont conclu lundi au petit matin un accord pour négocier un troisième plan d’aide à la Grèce, en réclamant de lourds sacrifices au pays et la poursuite de l’engagement du Fonds monétaire international.

L’implication du FMI dans le plan d’aide à la Grèce, constante depuis 2010, a fait récemment grincer des dents en Europe où certains ont critiqué l’approche purement économique de l’institution.

Les autorités d’Athènes souhaitaient elles très clairement ne plus avoir à négocier avec le FMI qui porte, selon elles, une responsabilité “criminelle” dans la situation en Grèce.

“J’ai entendu des voix ici et là en France pour dire ‘mais qu’est-ce que fait le FMI dans cette histoire? Ça aurait dû être réglé entre Européens'”, avait reconnu la semaine dernière la patronne du FMI Christine Lagarde. “A l’époque comme ministre des Finances j’avais d’ailleurs soutenu ce point de vue”, avait-elle poursuivi, ajoutant toutefois que c’est la Grèce elle-même qui avait requis la participation du FMI.

Un obstacle de taille demeure toutefois. Le Fonds ne peut pas prêter le moindre centime à la Grèce depuis que le pays a fait défaut vis-à-vis de l’institution le 30 juin.

A court de liquidités, le pays risque de manquer un nouveau remboursement de quelque 450 millions attendu ce lundi, portant à près de 2 milliards d’euros les arriérés qu’il devra apurer s’il veut de nouveau avoir accès aux ressources du FMI.

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