La crise de la dette plaide pour un système obligatoire de pensions privées

La crise de la dette, qui a entraîné des réductions substantielles des allocations de pension dans plusieurs Etats européens, plaide pour l’introduction d’un régime obligatoire de pensions privées, selon une étude publiée mercredi par le Bureau du Plan néerlandais et par le think tank Bruegel.

Les auteurs de l’étude du Bureau du Plan néerlandais, Lans Bovenberg et Casper van Ewijk, argumentent qu’un régime obligatoire de cotisation à des fonds privés permettrait à la fois de développer le marché européen des capitaux, avec des retombées pour la croissance, et de mieux répartir les risques à travers les générations.

Selon eux, les systèmes de retraite répartition (premier pilier), qui sont dominants en Belgique et dans de nombreux autres pays européens, seront de plus en plus vulnérables en raison du coût du vieillissement de la population. Pour mesurer celui-ci, ils calculent un taux implicite de dette publique lié au vieillissement. En Belgique, cet indicateur atteint 367% du PIB (pour une dette publique officielle d’un peu moins de 100%).

L’étude vante les mérites du modèle néerlandais, basé sur la pension par capitalisation, et préconise son introduction obligatoire au niveau européen. Les politiques de subsides ou de déductions fiscales ont en effet prouvé leur inefficacité, selon les auteurs.

Plutôt que de souscrire auprès de fonds adossés à des institutions financières privées, les auteurs recommandent des fonds “stand-alone”, créés uniquement pour gérer les pensions de leurs membres. De tels fonds apportent davantage de sécurité aux cotisants, et “pourraient aussi contribuer à la stabilité du marché de la dette souveraine”, grâce à leurs stratégies d’investissement à long-terme.

Trends.be avec Belga

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