La Bourse de Shanghai rebondit de plus de 5% grâce à Wall Street

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La Bourse de Shanghai a rebondi vigoureusement jeudi, clôturant en hausse de plus de 5% après son effondrement de début de semaine, dans un marché revigoré par un regain d’optimisme suite à la forte progression de la veille à Wall Street.

L’indice composite shanghaïen a terminé sur un bond de 5,34% soit 156,30 points, à 3.083,59 points, dans un volume d’échanges de 404 milliards de yuans (55 milliards d’euros). La Bourse de Shenzhen a quant à elle grimpé de 3,33%, à 1.752,21 points, dans des échanges de 361 milliards de yuans.

Après s’être effondré d’environ 8% lundi puis mardi, faisant décrocher les places mondiales dans son sillage, le marché shanghaïen s’est finalement ressaisi… grâce à un changement d’ambiance outre-Pacifique.

L’indice vedette à Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s’est envolé mercredi de 4%, après six séances consécutives de repli, grâce notamment à la perspective de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) repousser tout relèvement de ses taux d’intérêt.

“La forte progression à New York contribue largement à soutenir le marché” en Chine, a déclaré à l’AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang Securities. “Le moral des investisseurs se redresse, mais un rebond durable prendra du temps”, a-t-il néanmoins averti. De fait, les marchés financiers restent hantés par l’essoufflement de la deuxième économie mondiale et les risques de contagion, la Chine comptant pour 13% du PIB mondial.

Désireuse de calmer l’affolement général et d’afficher sa détermination à relancer l’activité économique, la banque centrale chinoise (PBOC) avait dévoilé mardi une nouvelle baisse de ses taux d’intérêt, la cinquième depuis novembre 2014.

Cette décision, bien que jugée bienvenue, n’était cependant pas parvenue à convaincre immédiatement les investisseurs, et de l’avis général, Pékin devra agir davantage en termes de relance budgétaire et de rabais fiscaux pour relancer la machine économique.

Les analystes estiment que l’éclatement de la bulle des Bourses chinoises (qui ont plongé de plus de 40% depuis mi-juin après s’être envolées de 150% en un an) ne reflète pas l’état de l’économie réelle.

Mais les interrogations perdurent sur la capacité de la Chine à continuer de jouer son rôle de locomotive pour la croissance mondiale… alors que son modèle économique connaît une transition douloureuse et que les indicateurs en berne se succèdent (dont récemment une violente contraction du secteur manufacturier).

Le géant asiatique avait enregistré l’an dernier une croissance de 7,4%, au plus bas depuis près d’un quart de siècle, et Pékin s’est fixé pour 2015 un objectif de 7%.

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