“La bad bank, une solution qui vaut pour de nombreux pays”

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La patronne du liquidateur européen des banques a estimé mercredi qu’une “bad bank”, structure utilisée comme récipient poubelle pour permettre aux banques d’évacuer leurs créances douteuses, comme en Italie, est une solution qui “vaut pour de nombreux pays”.

Bruxelles et Rome ont trouvé un accord fin janvier pour créer des véhicules de ce type, chargé d’abriter les quelque 200 milliards d’euros de créances douteuses qui plombaient le bilan des banques italiennes.

Cette construction “repose sur une solution de marché sans aide étatique. Mais l’Italie n’est pas seule concernée par ce problème, un socle de crédits en souffrance s’est également constitué dans d’autres pays”, a déclaré dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt Elke König, la présidente du Conseil de résolution unique des banques de la zone euro, nouvelle institution, opérationnelle depuis le 1er janvier, et chargée de gérer la faillite des établissements en cas de problème.

“Une telle solution vaut pour de nombreux pays”, a estimé Mme König, en rappelant que “l’Allemagne aussi a eu une bonne expérience” avec ce procédé. Elle n’a toutefois pas cité de pays en particulier, où les créances douteuses poseraient problème.

En séparant les crédits en souffrance des autres créances saines accordées par une banque, une bad bank “offre l’avantage de tracer une ligne claire entre la gestion du passé et l’organisation du futur”, a-t-elle ajouté.

Le concept de bad bank a été popularisé par la crise financière de 2008, à cause de laquelle les Etats européens avaient dû investir des milliards pour sauver leurs banques de la faillite, ce qui avait fait exploser leurs dettes publiques. Depuis, Bruxelles travaille à réduire l’exposition des Etats dans ce genre de sauvetage très couteux.

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