Intérêts notionnels : une mesure “mal appliquée” ?

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Les intérêts notionnels doivent être “ramenés à l’économie réelle”, selon Philippe Godfroid, le président de l’Union des classes moyennes (UCM). Interrogé sur Bel RTL, la patron de l’organisation de défense des petits indépendants a jugé que le gouvernement pouvait réaliser des économies en rognant sur la déduction fiscale controversée.

Les intérêts notionnels sont une mesure “remarquablement bien pensée”, mais “mal appliquée”, a affirmé M. Godfroid, qui se dit “interpellé de voir” que nombre d’entreprises du BEL20 “se trouvent autour de 0% d’impôt”.

Le mécanisme doit être maintenu pour les petites entreprises qui choisissent de se financer sur fonds propres plutôt que par l’endettement, mais il n’est pas légitime dans les cas de “montages européens pour réduire la base taxable”, a-t-il ajouté.

Les petites et moyennes entreprises se distinguent également des grandes sociétés sur la question de l’index. Contrairement à la Fédération des entreprises des Belgique, qui fédère plutôt les secondes, l’Union des classes moyennes est favorable au maintien d’une liaison des salaires à l’évolution du coût de la vie.

“Je dirais qu’aujourd’hui, il ne faut pas trop toucher à l’index”, a affirmé M. Godfroid, pour qui il y a “d’autres pistes” pour améliorer la compétitivité de la Belgique. La suppression de l’indexation automatique des salaires aurait pour conséquence de “diminuer le pouvoir d’achat et d’appauvrir encore un peu plus toute une population de commerçants, d’indépendants et d’artisans”, a-t-il ajouté.

L’UCM est par contre au diapason de la FEB sur la hausse envisagée de la TVA. Une telle mesure créerait de l’inflation et nuirait à la compétitivité des entreprises, a insisté M. Godfroid, qui la juge “tout à fait inacceptable”.

Trends.be avec Belga

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