Il n’y a “pas de risque d’explosion” pour Dexia

Karel De Boeck © BELGA

Le groupe Dexia, en cours de résolution ordonnée depuis la fin 2011 et le rachat par l’État belge de Dexia Banque Belgique -aujourd’hui Belfius-, ne présente “pas de risque d’explosion” et son plan de résolution “est sur la bonne voie”, a déclaré mercredi son CEO, Karel De Boeck, lors d’une audition devant la Commission Finances de la Chambre. Le groupe pâtit toutefois de l’environnement de taux d’intérêt au plancher.

“Il n’y a pas de danger d’explosion chez Dexia. C’est une entreprise gérée correctement, je peux vous le garantir”, a assuré Karel De Boeck, sans toutefois pouvoir dire si l’État belge devra un jour remettre la main au portefeuille pour Dexia. “Personne autour de la table ne peut le dire mais ce que je peux dire c’est qu’il n’y a pas de danger d’explosion.”

La Belgique, la France et le Luxembourg ont octroyé leur garantie publique à Dexia, pour lui permettre de se financer. Au 13 janvier 2016, le montant de dettes garanti par l’État belge s’élevait à 31,475 milliards d’euros.

S’il ne présente pas de danger d’explosion, le groupe résiduel n’en demeure pas moins confronté à une série de défis, comme la faiblesse des taux d’intérêt qui, certes, rend l’accès au financement meilleur marché, mais contraint le groupe à devoir fournir davantage de cash “collatéral”, soit la bagatelle de quelque 32 milliards d’euros à l’heure actuelle. Ce collatéral consiste en des dépôts ou valeurs que Dexia remet à ses contreparties en garantie de contrats d’échange de taux d’intérêts ou de devises (swaps). Dexia avait conclu ce type de contrat avant la crise financière pour se prémunir d’une hausse des taux d’intérêt.

M. De Boeck est également revenu sur les progrès menés depuis fin 2011 dans le plan de résolution ordonnée du groupe et qui a vu le bilan de Dexia passer de 413 à 238 milliards d’euros au 30 septembre 2015, c’est à dire “plus ou moins le bilan de KBC”. Un bilan qui se réduit “d’environ 1 milliard d’euros par mois”.

Partner Content