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Epargner ? Une activité peu rentable

Le Belge commence à se rendre compte qu’épargner n’est pas très rentable, en tout cas, pas s’il se contente de placer son argent sur un livret d’épargne !

Ce constat n’est pas le résultat d’une intuition mais bien le résultat chiffré auquel arrive notre banque nationale. Aujourd’hui, l’argent déposé sur les livrets d’épargne en Belgique s’élève encore à 254 milliards d’euros. Ce montant reste toujours très élevé bien entendu mais en 2014, on a constaté une chose qui n’avait plus été vue depuis 2011, à savoir que nous avons enregistré deux mois “négatifs” : autrement dit, deux mois où il y a eu une diminution de l’épargne totale logée dans ces fameux comptes d’épargne !

Il ne faut évidemment pas blâmer les Belges. Il n’y qu’à regarder le rendement offert par BNP Paribas Fortis, soit le leader des livrets d’épargne, pour constater que le taux de base est de 0,30% et la prime de fidélité de 0,10%… Et c’est quasi la même chose auprès des grandes banques : le taux de base est maigrichon et la fidélité n’est hélas plus récompensée que dans les films de Walt Disney.

Heureusement l’inflation reste très basse en Belgique, de l’ordre de 0,35%, mais c’est vrai que si vous ajoutez à cela les frais bancaires du compte d’épargne, beaucoup de Belges découvriront début de cette année leur décompte d’intérêt et ils auront un sourire jaune. Et c’est cette perspective de rendement faible qui incite doucement mais sûrement le Belge a moins mettre d’argent sur son livret d’épargne…

Mais il faut également être honnête, si l’encours des livrets d’épargne diminue, c’est aussi en raison de la diminution de l’incertitude économique ; ça c’est pour l’aspect positif des choses.

Une inflation basse et donc des taux trop bas ont un effet pervers dans le sens où ils se traduisent par des rendements parfois négatifs…

En revanche, il semblerait – bien que cela ne soit prouvé par aucune étude hélas – que des personnes plus âgées, qui vivent, comme on dit, de leur rente aient dû mordre sur leur capital pour sauvegarder leur pouvoir d’achat. C’est hélas une grande vérité, si l’inflation rogne le pouvoir d’achat des rentiers, à l’inverse, une inflation basse et donc des taux trop bas ont aussi un effet pervers dans le sens où ils se traduisent par des rendements parfois négatifs…

Donc, les taux d’intérêt bas, avec lesquels on vit aujourd’hui, sont absolument criminels pour les pensionnés qui vivent d’un rendement fixe en plus de leur pension. Raison de plus pour penser à eux ou mieux encore, leur donner un petit coup de pouce amical en cette fin d’année.

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