Dexia : les stress tests étaient-ils vraiment sérieux ?

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Dexia avait passé sans encombre les tests de résistance menés par la Commission européenne. Le plan de sauvetage par les Etats belge et français remet-il en cause, rétroactivement, leur validité ? Non, rétorque la Commission. Qui s’explique.

La Commission européenne a maintenu mercredi que les derniers tests de résistance des banques avaient été “les plus rigoureux jamais conduits”, alors que la chute de Dexia semble faire démentir le sérieux de l’exercice.

Les stress tests, dont les résultats ont été publiés en juillet, avaient pour objectif de vérifier la solidité des 91 principales banques européennes et d’identifier les besoins en capital. Huit banques ont échoué, 16 autres ont été averties que leur faible capitalisation les plaçait dans une situation dangereuse. Dexia ne faisait pas partie du lot.

Interrogée sur le sérieux de tests qui n’ont pas permis d’identifier les faiblesses de la banque franco-belge, la Commission a réaffirmé mercredi qu’ils avaient été “les plus rigoureux jamais conduits”. Les scénarios macroéconomiques sur lesquels ils ont été basés étaient “solides”, a ajouté un porte-parole.

Les difficultés de Dexia s’expliquent, selon la Commission, par la détérioration des perspectives économiques et par l’aggravation de la crise de la dette souveraine. Cette évolution place les banques européennes dans une situation très différente de celle qui prévalait au moment où les tests ont été conduits, a argumenté le porte-parole.

La situation préoccupante des dettes publiques était pourtant bien connue à l’époque. Mais l’Agence bancaire européenne, en accord avec les autorités nationales, a choisi à dessein de ne pas inclure le scénario d’un défaut souverain dans les tests de résistance.

Trends.be, avec Belga

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