Avec la perspective d’un Brexit, les responsables politiques belges doivent rapidement agir pour positionner Bruxelles comme une solution de rechange à Londres, a souligné mardi Vincent Van Dessel, CEO d’Euronext Bruxelles, au cours de la présentation des résultats semestriels de la place boursière.
M. Van Dessel souligne n’entendre nulle part le nom de Bruxelles quand il s’agit d’évoquer des centres financiers qui pourraient reprendre une partie des activités actuellement basées à la Londres si la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne se concrétise. “J’entends parler d’Amsterdam, Paris, Dublin, Lisbonne… mais jamais de Bruxelles.”
Pourtant, Bruxelles a des atouts à faire valoir, estime-t-il, comme le plurilinguisme, la mutliculturalité et la présence en Belgique d’acteurs mondiaux de la finance comme Euroclear et Swift. Mais davantage de signaux positifs sont nécessaires, selon Vincent Van Dessel. Et ce dernier de plaider pour l’adoption et la promotion de la révision de l’impôt des sociétés ou pour une valorisation de l’absence en Belgique d’un impôt sur la fortune ou sur les plus-value.s
Euronext Bruxelles doit elle-même se battre pour se faire sa place sur le marché. Alors qu’une seule entreprise (ASIT Biotech) a choisi au premier semestre d’être cotée à Bruxelles, Amsterdam a vu beaucoup plus d’entreprises arriver, parmi lesquelles de grands noms comme Coca-Cola European Partners.
Les entreprises ont également levé moins d’argent sur Euronext Brixelles qu’au premier semestre 2015: 679 millions d’euros en actions et 1,4 milliard d’euros en obligations. Les responsables d’Euronext Bruxelles se veulent toutefois confiants pour la seconde partie d’année puisque plusieurs transactions sont dans les cartons.
Euronext Bruxelles a pris l’initiative de faire sa promotion auprès des entreprises, notamment les entreprisses (bio)technologiques belges, les start-up et les entreprises familiales.
