Bénéfice net en baisse d’ING pour l’année 2018, celui d’ING Belgique repart à la hausse

© BELGA/Siska Gremmelprez

La banque néerlandaise ING a enregistré un bénéfice net de 4,7 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2018, indique-t-elle mercredi dans un communiqué. Ce résultat est en baisse par rapport aux 4,9 milliards de 2017.

Les performances du groupe ont été influencées par le versement de 775 millions d’euros en septembre dernier afin de solder une affaire de blanchiment d’argent avec les autorités néerlandaises. Ce scandale a notamment coûté son poste au directeur financier.

Le bénéfice sous-jacent avant impôts a lui progressé de 4,5% pour atteindre 7,5 milliards en 2018, ajoute la banque. “Nous constatons un besoin de davantage de discipline de coûts”, ajoute Ralph Hamers, le CEO du groupe.

ING prévoit une croissance plus faible des prêts dans les services bancaires de gros, de possibles augmentations des dépenses réglementaires et une situation toujours difficile pour la rentabilité des marchés financiers. Le dividende s’élève à 0,68 euro par action pour l’année 2018, contre 0,67 en 2017. La clientèle d’ING a par ailleurs progressé d’un million d’unités au cours de l’année 2018 et s’élève désormais à 38,4 millions de personnes, ajoute encore la banque.

Le bénéfice d’ING Belgique repart à la hausse

ING Belgique a réalisé un résultat sous-jacent avant impôts de 948 millions d’euros en 2018, soit une progression de 8,3% par rapport à l’année précédente, a annoncé la banque mercredi lors de la présentation de ses résultats annuels. En 2017, le bénéfice avait chuté de près de 20% notamment en raison d’importants investissements. L’année 2018 de la banque a été marquée par l’implémentation de son nouveau modèle d’affaires et la baisse des frais de personnel.

Ce bénéfice assure un rendement sur fonds propres de 10,6%, ajoute ING Belgique, qui regroupe les entités actives dans les secteurs de la banque et du leasing en Belgique ainsi qu’au Luxembourg. Les ouvertures de crédit atteignent, elles, 103,4 milliards d’euros, soit une progression de 6,4% en comparaison avec 2017. Les dépôts se chiffrent par ailleurs à 101,3 milliards d’euros, en hausse de 2,6% par rapport à l’année dernière. “Des résultats financiers prometteurs et rentables”, a résumé le CEO Erik Van Den Eynden. ING se félicite également de résultats commerciaux “excellents”.

La banque a enregistré l’ouverture de 123.000 comptes “Lion account” (+25%), son produit-phare, et 285.000 nouveaux utilisateurs mobiles actifs (+36,2%), principalement depuis l’intégration de Record Bank. Le nombre de clients utilisant l’application ING sur smartphone dépasse désormais la barre du million. La banque a par ailleurs conclu plusieurs accords commerciaux importants au second semestre de l’année dernière, entre autres le financement de la construction du parc éolien offshore Seamade en mer du Nord. Dans le cadre de sa restructuration annoncée en 2016, la banque a également poursuivi la réduction de ses charges, qui sont descendues de 2.063 millions d’euros en 2017 à 1.921 millions l’année dernière.

En 2018, 1.208 employés ont quitté la banque dans le cadre des mesures prévues par la convention collective de travail, dont 311 après licenciement. Le nombre total de départs depuis octobre 2016 s’élève à 1.660 (392 licenciements). ING, qui compte 654 agences en Belgique, poursuit la transformation de son modèle avec le développement du nouveau concept d’agences “client houses”, la mise en place d’une organisation informatique transfrontalière et la rénovation de ses bâtiments. Un budget de 40 millions d’euros a été alloué pour adapter son siège social bruxellois aux normes énergétiques. Les travaux devraient débuter en 2021 et s’achever en 2022. Des nouvelles infrastructures “durables” devraient également ouvrir leurs portes à Gand en 2019 et à Louvain-la-Neuve d’ici 2021.

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