Belfius se rapproche de son entrée en Bourse
La privatisation partielle de Belfius via une introduction en Bourse (IPO), décidée par le gouvernement fédéral, pourrait intervenir au plus tôt en mai-juin 2018, ont indiqué jeudi les dirigeants du groupe en marge de la présentation de ses résultats semestriels.
“Nous voyons une fenêtre de tir possible en mai-juin 2018”, même si cela risque d’être difficile, a déclaré le CEO de Belfius, Marc Raisière. Le président de Belfius, Jos Clijsters, a pour sa part souligné qu’une introduction en Bourse, à laquelle Belfius se prépare déjà depuis plusieurs semaines, prend entre 12 et 18 mois. Il s’est réjoui que le gouvernement ait confirmé l’orientation choisie à l’unanimité par le conseil d’administration qu’il préside, à savoir une privatisation partielle via la Bourse, et y voit “un signe de reconnaissance” des bons résultats du groupe.
Au final, la date exacte de l’IPO dépendra du gouvernement qui devra également décider du pourcentage -maximum 49%- du capital qui sera mis sur le marché. On parle d’une opération assez conséquente de plus de deux milliards d’euros et il faudra également voir quel sera l’appétit du marché, souligne-t-on encore chez Belfius.
Un élément important en vue de cette mise en Bourse est le niveau des fonds propres de Belfius, qui a encore augmenté pour atteindre 9,3 milliards d’euros (+0,3 milliard) à la fin du premier semestre 2017. L’Etat belge avait décidé, en octobre 2011, de mettre la main sur ce qui était encore Dexia Banque Belgique pour un montant de 4 milliards d’euros.
Un investissement, décidé en pleine tourmente du groupe Dexia, qui s’est d’ores et déjà avéré particulièrement rentable. D’autant que Belfius a versé à l’Etat belge 215 millions d’euros de dividendes au titre de l’exercice 2016 et s’apprête à verser un dividende intérimaire de 75 millions d’euros après ses bons résultats (bénéfice net de 361 millions d’euros, +45%) du premier semestre 2017.