Belfius refléchit à sa scission

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Belfius et la Banque nationale de Belgique ont discrètement étudié la possibilité de scinder une partie de la banque d’Etat, révèlent mardi les quotidiens De Standaard et Le Soir.

Il s’agit d’un portefeuille de 12,5 milliards d’euros, en grande partie hébergé en Irlande, et dont Belfius a hérité de feu sa maison mère Dexia.

Officiellement, l’enquête a été commanditée par l’Europe mais selon certaines sources, c’est une première étape vers une vente ultérieure (et une privatisation) de la banque d’Etat.

Aujourd’hui, il n’y a pas vraiment d’intérêt politique à scinder Belfius, car les pertes latentes sur le portefeuille irlandais referaient alors irrémédiablement surface. Dans ce cas, les autorités politiques seraient obligées de procéder à une nouvelle augmentation de capital. A quelques encablures des élections, personne au gouvernement n’a envie de se coltiner une telle opération, estime Le Soir.

En outre, une nouvelle demande d’approbation de l’opération (considérée comme une aide d’Etat) devrait être soumise aux autorités européennes, ce qui pourrait ouvrir la porte à de nouvelles exigences de la Commission européenne.

Plusieurs sources n’excluent toutefois pas que le dossier revienne plus tard sur la table. Il faut constater qu’en interne, Belfius abat un boulot considérable pour mettre en place un système de reporting qui fait la distinction entre les bons résultats opérationnels réalisés par la banque belge et le portefeuille déficitaire hérité de Dexia, soulignent les quotidiens.

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