Au Venezuela, une agence bancaire… en prison

© Reuters

Aller à la case prison tout en passant par la banque: c’était possible à Tocuyito, au Venezuela, où la banque Banesco vient de dénoncer mardi l’existence d’une agence clandestine portant ses couleurs dans l’établissement pénitentiaire de la ville.

“Nous avons appris l’existence d’une agence bancaire ILLEGALE qui usurpe notre nom dans la prison de Tocuyito”, a annoncé le réseau Banesco sur Twitter, après avoir dénoncé cette “grave irrégularité” au service de supervision des activités bancaires du pays, la Sudeban.

“Il paraît pour le moins étonnant qu’il soit possible d’usurper le nom d’une banque et d’ouvrir une agence illégale dans un établissement pénitentiaire”, a ajouté la Banesco, dont des guichets existent également aux Etats-Unis, au Panama, en République dominicaine et en Espagne.

La banque a ainsi réagi après le tweet d’une journaliste vénézuélienne, Alexandra Belandia, montrant la photo d’un guichet portant son enseigne, dans cette prison de l’Etat de Carabobo (nord), ainsi que des reçus de virements bancaires effectués depuis cette agence clandestine.

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“Les prisonniers expliquent qu’ils ont besoin de cette +banque+ pour manger”, avait commenté la journaliste sur le réseau social.

Au sein de diverses prisons vénézuéliennes, d’autres reportages avaient déjà dénoncé l’existence de discothèques ou d’agences de paris dirigées par des “parrains” parmi les détenus. De même, la présence d’armes de guerre n’est pas rare dans les cellules.

En janvier 2016, des détenus sur l’île de Margarita (nord) avaient ainsi salué la mort d’un ancien de leurs camarades, Teofilo Rodriguez, alias “Conejo” (le lièvre), par des rafales d’armes automatiques, avant que son cadavre leur soit amené au sein de la prison pour ses funérailles.

En septembre, l’explosion d’une grenade dans la prison de Guarico (centre) avait fait douze morts parmi les personnes venues rendre visite aux détenus.

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